Elevage du Bois Foucher

STERILISATION DU CHIEN

 

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La question de la stérilisation chez le chien fait souvent débat auprès des maîtres, tant à un niveau éthique que médical.

C’est pourtant un des meilleurs moyens de garder son fidèle compagnon en santé et d’endiguer la problématique de la surpopulation canine, qui va malheureusement de pair avec le phénomène des abandons d’animaux.

Il revient bien entendu à chaque maître de prendre une décision en toute connaissance de cause, et nous espèrons que cette page vous apportera quelques informations utiles en la matière.

Pourquoi faire stériliser son chien ?

Le premier objectif recherché par les maîtres souhaitant faire stériliser leur chienne est d’éviter les gestations et naissances de chiots non désirés.

Chez le mâle, c’est une opération réalisée en premier lieu pour remédier à comportement agressif et/ou à des fugues récurrentes.

Les fugues constituent en effet un problème presque inévitable chez le chien non castré, qui s’avère capable de détecter une femelle en chaleur à des kilomètres à la ronde!

Au-delà de ces aspects « pratiques » recherchés par les maîtres, la stérilisation a aussi l’avantage de protéger votre compagnon à quatre pattes des maladies liées à la production d’hormones sexuelles.

De fait, c’est une solution efficace pour lutter contre l’apparition des tumeurs mammaires et kystes ovariens chez la chienne, et du cancer des testicules et de la prostate chez le chien.  (voir article ci-dessous)

Les chiennes non stérilisées ont généralement leurs chaleurs deux fois par an, voire plus selon les spécimens.  (voir article ci-dessous)

Lorsqu’elles ne sont pas fécondées au cours de ces périodes, elles sont susceptibles de développer des grossesses nerveuses, un trouble nocif tant pour leur santé que pour leur équilibre.  (voir article ci-dessous)

La stérilisation réduit aussi les risques d’apparition d’un diabète de type 2, une pathologie qui peut être favorisée par certains dérèglements hormonaux survenant lorsque l’animal sécrète en continu des hormones.

En règle générale, les problèmes de santé sont moins nombreux chez les animaux stérilisés, qui présentent même une espérance de vie plus longue que leurs congénères « entiers ».

À quel âge faire stériliser son chien ?

Habituellement, la stérilisation du chien intervient au moment de sa puberté, c’est-à-dire vers 6 mois.

Les chiens stérilisés trop tôt peuvent en effet présenter des troubles de la croissance et du développement.

Opéré trop tard, l’animal aura plutôt tendance à conserver son comportement reproducteur, fugueur ou agressif, s’il y a lieu.

Il revient cependant au vétérinaire de vous conseiller sur le moment idéal pour opérer votre animal en fonction de sa race, de sa santé et de son mode de vie. Préférez pour être bien conseillé un vétérinaire comportementaliste qui pourra prendre TOUS les facteurs en compte !

Concernant le Bichon Maltais ou le Chien Chinois à Crête, le moment idéal est au cours de son 6ème mois.

La stérilisation chez la chienne

Il existe plusieurs solutions pour faire stériliser sa chienne de manière soit définitive, soit temporaire.

La stérilisation définitive s’effectue à l’aide d’une procédure chirurgicale, plus lourde pour l’animal, mais bien moins risquée pour sa santé à long terme.

La stérilisation chirurgicale

La stérilisation chirurgicale de la chienne peut prendre deux formes : l’ovariectomie ou l’ovariohystérectomie.

La première opération consiste en l’ablation des ovaires, les organes responsables de la production des ovules de la chienne.

La seconde consiste en l’ablation des ovaires et de l’utérus de la chienne au cours d’une même opération.

Cette deuxième alternative est généralement privilégiée en cas de problèmes de santé liés à l’appareil reproducteur de l’animal, notamment lorsque la chienne souffre de métrites ou de pyomètre, infection gravissime de l’utérus.   (voir article ci-dessous)

Irréversible et d’une efficacité sans pareille, la stérilisation chirurgicale a aussi l’avantage d’être plus économique sur le long terme.

Le coût de l’opération peut en effet demander un certain investissement (de 200€ à 500 € selon le praticien et la taille de la chienne), mais constitue une dépense unique.

A contrario, les méthodes de stérilisation temporaires, qui demandent à être renouvelées régulièrement, finissent par engendrer un coût largement supérieur.

Un autre type d’opération de stérilisation consiste à ligaturer les trompes de Fallope de l’animal pour empêcher le passage des ovules vers l’utérus.

La ligature des trompes permet aux ovaires de continuer de fonctionner normalement, c’est-à-dire de sécréter des hormones sexuelles.

C’est cependant une procédure peu répandue et peu conseillée : la chienne continuera à avoir ses chaleurs (un comportement souvent problématique) et sera plus encline à développer des affections de l’utérus.

Attention aux “on-dit” : certains maîtres supposent à tort que la ligature des trompes de Fallope est une opération de stérilisation réversible!

Ce n’est pas le cas, et bien qu’il soit – très rarement – possible de faire machine arrière chez l’humaine, il n’en est rien chez la chienne.

La stérilisation chimique

Tout comme les humains, les chiens peuvent bénéficier d’une contraception médicamenteuse dispensée à l’aide de comprimés contenant des hormones de synthèse.

Les maîtres désireux de rendre temporairement stérile leur chienne peuvent lui administrer ces traitements (sur prescription vétérinaire)afin de stopper son ovulation ou d’empêcher la nidation de l’embryon dans son utérus.

La contraception chimique a cependant des effets très néfastes sur la santé de la chienne à long terme, et il est hautement déconseillé d’utiliser cette méthode pendant plus de quelques mois dans la vie de votre animal.

La castration chez le chien mâle

Tout comme la chienne, le chien peut bénéficier de différentes procédures pour mettre fin à ses fonctions reproductrices.

Pour le mâle comme pour la femelle, il est envisageable d’opter soit pour une stérilisation temporaire, soit pour une stérilisation définitive.

La castration chirurgicale

La castration chirurgicale chez le chien consiste en l’ablation des testicules de l’animal.

Cette opération met fin à la production d’hormones sexuelles et de spermatozoïdes, le chien perd alors son comportement de reproducteur et sa capacité à féconder la femelle.

Cette solution irréversible a l’avantage de diminuer les risques de cancer de la prostate chez l’animal et d’éviter les fugues, ainsi que certains comportements agressifs.

Il est également possible de stériliser son chien mâle en réalisant une vasectomie, opération consistant à sectionner le conduit permettant de libérer les spermatozoïdes lors du coït.

Tout comme la ligature des trompes chez la chienne, la vasectomie ne stoppe pas la sécrétion d’hormones sexuelles chez le chien et ne modifie donc pas son comportement reproducteur.

Cette opération est, par ailleurs, relativement peu pratiquée chez le chien, et pas plus recommandée par les professionnels de la santé canine.

À nouveau, les rumeurs vont bon train au sujet de cette opération : non, la vasectomie chez le chien n’a rien de réversible !

Il est donc inutile de l’envisager comme une alternative temporaire à la castration définitive.

La castration chimique

La castration médicamenteuse chez le chien consiste en l’injection d’hormones de synthèse, généralement à l’aide d’un implant entièrement résorbable placé sous la peau de l’animal ou d’une injection.

Les substances ainsi libérées dans l’organisme de l’animal bloquent temporairement ses capacités reproductrices.

La durée d’efficacité de ce type de traitement court de 6 à 12 mois selon la méthode employée.

Une fois les hormones de synthèse éliminées par l’organisme de votre compagnon, celui-ci est un nouveau apte à se reproduire.

Cette solution est généralement privilégiée de manière provisoire, par exemple dans l’optique de calmer un comportement agressif ou fugueur.

Elle n’est pas aussi efficace que la castration chirurgicale définitive et s’avère plus coûteuse sur le long terme.

Comment se déroule la stérilisation du chien ?

L’opération de stérilisation chirurgicale du chien se déroule chez le vétérinaire, sous anesthésie générale.

L’animal reste ensuite sous surveillance durant quelques heures, le temps de se réveiller complètement de son opération.

Il peut généralement rentrer chez lui le soir même, mais doit rester sous la surveillance de son maître jusqu’à ce que les effets de l’anesthésie se soient totalement dissipés.

Pendant les jours qui suivent l’opération, le maître doit veiller à éviter à son chien tout exercice qui mettrait en péril sa cicatrisation et ses points de suture.

Une dizaine de jours plus tard, l’animal retourne chez le vétérinaire pour ôter les points de suture et vérifier que tout va bien !

La stérilisation est une opération bénigne, très largement pratiquée par les vétérinaires et qui présente peu de risques.

Pour que tout se déroule au mieux, il faut cependant bien préparer son chien en suivant les conseils dispensés par le vétérinaire.

Votre chien devra notamment être à jeun de plus de 10 h avant l’opération et, si possible, au meilleur de sa santé physique.

Les animaux malades pourraient en effet avoir plus de mal à supporter l’opération et à se remettre de l’anesthésie.

Toutefois, il est parfois nécessaire d’opérer une chienne malade lorsque la pathologie qui l’accable est liée à son appareil reproducteur.

L’opération de stérilisation est en effet un traitement couramment envisagé en cas de métrite ou pyomètre.

Inconvénients de la stérilisation du chien

Si la stérilisation chirurgicale présente de nombreux bienfaits, elle a aussi ses points faibles qui méritent d’être pris en compte pour mesurer correctement l’intérêt d’une telle opération.

Les chiens et les chiennes stérilisées sont davantage sujets à l’embonpoint : il s’agit là de l’effet secondaire le plus fréquemment constaté à la suite de cette opération.

Il faut donc veiller à ce que votre animal conserve une activité physique régulière et, éventuellement, modifier son régime alimentaire pour éviter la prise de poids.

Il arrive également que certains animaux souffrent d’incontinence urinaire après leur opération, trouble qui survient en moyenne dans les trois ans suivant la chirurgie.

Cette affection, heureusement assez rare (8% à 12% des animaux stérilisés), est plus fréquente chez la chienne que chez le chien.

Bonne nouvelle, c’est aussi chez la femelle que ce problème se traite le mieux grâce à l’administration d’hormones de synthèse !


 

Les chaleurs de la chienne

Comprendre le déroulement des chaleurs et cycle sexuel de la chienne

Les chaleurs chez les chiennes correspondent aux périodes de pro-œstrus et d’œstrus au sein du cycle sexuel de la chienne. Elles durent en moyenne 3 semaines.

Ce cycle comprend les quatre phases successives suivantes :

  • le pro-œstrus marque le début des chaleurs. Cette phase dure de 5 à 20 jours selon les chiennes. Pendant cette période, les follicules ovariens grossissent et sécrètent de l’œstradiol (œstrogènes), une hormone ayant pour effet un développement de l’utérus et une dilatation du vagin et de la vulve,
  • L’œstrus est la deuxième phase de la période des chaleurs. Elle dure de 3 à 10 jours et comprend l’ovulation. Les ovaires libèrent alors des ovocytes primaires (ou ovocytes de types I) qui ne sont pas directement fécondables par les spermatozoïdes d’un chien mâle. Il faut encore à ces ovocytes une maturation de 48 heures pour devenir des ovocytes secondaires (ou ovocytes de type II) fécondables pendant 48 heures minimum. Pendant l’œstrus, on note un pic de LH (hormone lutéinisante), une diminution du taux d’œstrogène et une augmentation de celui de progestérone.
  • Le metœstrus ou diœstrus correspond à la phase lutéale pendant laquelle le corps jaune (formation temporaire à l'intérieur de l'ovaire) sécrète de la progestérone. Cette phase dure en moyenne 2 mois.
  • L’anœstrus correspond à une période de repos sexuel de 4 à 5 mois en moyenne pendant laquelle progestérone et œstradiol sont sécrétés mais en faible quantité. Cette durée est cependant variable selon les chiennes.

Apparition et rythme des chaleurs chez la chienne

Apparition des premières chaleurs chez la chienne

Le cycle sexuel de la chienne et l’apparition de ses premières chaleurs intervient vers ses 10 à 12 mois en moyenne. Chez les chiennes de petite race et chez le Berger Allemand, elles sont généralement plus précoces et peuvent apparaître dès les 5 à 6 mois de l’animal. A l’inverse, chez les chiennes de races géantes, les premières chaleurs peuvent n’apparaître qu’aux alentours des 24 mois de l’animal.

Les premières chaleurs sont généralement très discrètes et peuvent même passer complètement inaperçues pour le maître de la chienne. On parle alors de « chaleurs silencieuses ».

Durée des chaleurs chez la chienne

Une chienne a généralement ses chaleurs deux fois par an, avec des intervalles de 6 mois entre chacune des chaleurs en moyenne.

Cependant, l’intervalle qui sépare deux périodes de chaleurs – qu’on appelle l’interœstrus - peut être plus ou moins long selon :

  • la race de la chienne. Certaines races de chien sont connues pour avoir des chaleurs « rapprochées » par rapport à la moyenne des autres chiennes. C’est le cas de certaines femelles qui appartiennent aux races des Rottweilers ou des Bergers Allemands pour lesquelles il est normal d’exprimer des chaleurs tous les 4,5 à 5 mois. A l’inverse, d’autres races de chiens ont des chaleurs normalement plus espacées : tous les 8 à 9 mois pour certaines femelles Labradors ou Colleys voire tous les 12 mois pour des femelles appartenant à des races de chiens dites primitives (plus proches du loup).
  • le climat et/ou la saison. Contrairement au loup qui a une reproduction saisonnière, le chien est capable de se reproduire toute l’année. Cependant, le climat peut influencer la survenue des chaleurs et il semblerait qu’en climat tempéré, la majorité des chiennes aient leurs chaleurs au tout début du printemps.
  • la prise de certains médicaments. Certains médicaments peuvent perturber le rythme des chaleurs voire les stopper complètement. C’est le cas notamment des médicaments contenant des stéroïdes et des médicaments antifongiques.
  • ou bien encore la présence d’autres chiennes dans son entourage. Quand plusieurs chiennes vivent ensemble, deux phénomènes peuvent se produire : leurs chaleurs peuvent se synchroniser ou quelques chiennes peuvent arrêter d’avoir des chaleurs. Dans ce dernier cas, le fait de sortir la chienne de la meute suffit parfois à faire exprimer à nouveau ses chaleurs.

Retenez cependant que c’est surtout la régularité de la phase d’anœstrus (le « repos sexuel ») entre deux périodes de chaleurs qui est important chez une chienne plus que le rythme auquel votre chienne est censée avoir ses chaleurs. Si une chienne qui présentait des chaleurs régulières se met à avoir des chaleurs de plus en plus éloignées ou, au contraire, plus rapprochées, il est conseillé de consulter un vétérinaire sans trop attendre. Ce changement de rythme peut en effet traduire un problème ovarien ou une dysendocrinie.

Y a-t-il une ménopause chez la chienne ?

Non. Les chiennes ne connaissent pas comme les êtres humains la période de la ménopause durant laquelle les menstruations et l’ovulation stoppent. Les chiennes ovulent donc toute leur vie même si les chaleurs peuvent devenir moins fréquentes ou beaucoup plus discrètes chez les chiennes âgées.

Comment savoir si ma chienne est en chaleur ?

La période des chaleurs s’accompagne de signes physiques et d’un changement de comportement de votre chienne.

Lors des chaleurs, vous pourrez noter un changement de comportement chez votre chien femelle. Cette dernière peut devenir très câline voire un brin collante ou, au contraire, devenir plus agressive. Les autres chiens femelles sont en général mal acceptés alors que la compagnie des mâles est plutôt recherchée pendant l’œstrus, quitte à fuguer de votre domicile pour aller en retrouver un !

En dehors des changements comportementaux, ce sont les signes physiques et physiologiques qui vous indiqueront si votre chienne a ses chaleurs.

Pendant la première phase des chaleurs appelée pro-œstrus, la vulve de la chienne augmente de volume et des pertes sanguines vulvaires apparaissent. Ces pertes de sang sont plus ou moins importantes selon les chiennes. La femelle émet des phéromones sexuelles dans ses urines et ses sécrétions vaginales qui sont perçues par les mâles et les attirent. Cependant, la chienne refuse encore l’accouplement pendant cette phase.

Pendant la deuxième période des chaleurs durant laquelle a lieu l’ovulation – appelée œstrus – la vulve devient encore plus gonflée et les pertes vulvaires diminuent et s’éclaircissent jusqu’à parfois s’arrêter complètement. La chienne place d’ailleurs sa queue sur le côté lorsqu’un chien lui renifle l’arrière train. C’est à cette période que la femelle accepte la saillie et qu’elle est susceptible d’être fécondée par un mâle. L’acceptation du mâle dure plus ou moins longtemps selon les femelles, de quelques heures à plus d’une semaine pour certaines d’entre elles.

Peut-on "calmer" les chaleurs d’une chienne ?

Les chaleurs constituent un phénomène physiologique naturel et passager qu’il vous faudra prendre en patience si vous ne souhaitez pas faire stériliser votre chienne. Sachez qu’il existe également des « pilules contraceptives » pour chiennes mais que leur utilisation à long terme est déconseillée car elle entraîne des effets secondaires. Afin de calmer les comportements indésirables d’une chienne en chaleurs, il est possible d’avoir recours à l’homéopathie afin de « freiner ses ardeurs ». Vous pouvez ainsi essayer sans danger de lui administrer un sédatif sexuel homéopathique, ou une dose d’Ovarinum ou de Folliculinum 30CH, mais seulement si vous ne souhaitez pas la faire reproduire.

Pour résumer, les points essentiels à retenir :

  • Les premières chaleurs apparaissent à la puberté de la chienne : entre 6 et 24 mois, avec un âge d’apparition moyen à 10-12mois. Elles sont généralement discrètes.
  • Une chienne ovule au cours de ses chaleurs. C’est pendant cette période qu’elle est le plus susceptible d’accepter d’être montée par un mâle et qu’elle peut être fécondée.
  • La période des chaleurs dure environ 3 semaines en moyenne chez la chienne.
  • Une chienne a généralement ses chaleurs deux fois par an mais plus que la fréquence des chaleurs, c’est leur régularité qui importe le plus.
  • La période des chaleurs s’accompagne de variations hormonales, de signes physiques et d’un changement de comportement de votre chienne (et des chiens aux environs)

Les chaleurs atypiques chez la chienne

Chez certaines chiennes, il arrive que les chaleurs ne suivent pas le schéma habituel décrit ci-dessus. On parle alors de chaleurs atypiques.

Parmi ces chaleurs atypiques, on peut observer :

Les chaleurs « silencieuses »

On parle de chaleurs « silencieuses » chez la chienne lorsque les signes cliniques des chaleurs sont très discrets voire inexistants : pas ou peu de pertes vulvaires, absence de gonflement de la vulve et pas d’attirance des mâles.

Ces chaleurs silencieuses se produisent généralement lors des premières chaleurs de la chienne ou chez les chiennes âgées de plus de 10 ans. Certaines chiennes de petite race peuvent aussi présenter ce type de chaleurs atypiques.

Ce n’est pas parce que les chaleurs de la chienne passent inaperçues ou presque que la chienne n’ovule pas pour autant.

Les fausses chaleurs

Les fausses chaleurs sont aussi connues sous les noms de split-heatschaleurs disjointes ou encore chaleurs fractionnées.

Dans un premier temps, les chiennes entrent normalement en période de chaleurs : elles présentent des pertes sanguines vulvaires pendant 3 à 10 jours, attirent les mâles et acceptent même parfois l’accouplement. Puis, les chaleurs s’interrompent brutalement sans que l’ovulation ne se produise. Après quelques jours ou quelques semaines, des chaleurs normales (accompagnées d’une ovulation) reprennent. Le plus souvent, ce sont les jeunes chiennes de moins de 2 ans qui connaissent ce phénomène de fausses chaleurs qui n’a d’ailleurs aucune incidence sur leur fertilité.

Les chaleurs persistantes

Les chaleurs persistantes sont des chaleurs très longues voire continues chez la chienne. Elles traduisent souvent la présence d’un kyste ovarien ou un problème d’hyperœstrogénisme et se rencontrent le plus souvent chez les chiennes âgées. La survenue de ces chaleurs persistantes justifie une consultation chez le vétérinaire.

Faire face aux chaleurs de la chienne

Si vous ne souhaitez pas que votre chienne fasse une portée alors il sera nécessaire de prendre quelques précautions pendant toute la durée de ses chaleurs :

  • Lors des promenades, tenez impérativement votre chienne en laisse. Même si votre chienne fait habituellement preuve d’un excellent rappel, ses chaleurs pourraient bien faire en sorte qu’elle vous désobéisse exceptionnellement pour aller à la rencontre d’un mâle aux alentours, surtout pendant sa période de fécondité,
  • Si vous avez un jardin, faites-en sorte de le sécuriser afin que votre chienne ne fugue pas pendant ses chaleurs et que les chiens mâles des environs ne puissent physiquement pas venir lui rendre visite. A défaut, les risques sont alors nombreux : accident de la route, amende, mise en fourrière, problèmes de voisinage en cas de fugue ou portée non désirée en cas de visite impromptue d’un chien mâle.

Vous devrez également avoir recours à l’utilisation de protections hygiéniques pour votre chienne afin qu’elle ne salisse pas votre intérieur lorsqu’elle perd du sang. Il existe des culottes de protection pour chien dans lesquelles on peut ajouter des serviettes hygiéniques ou des couches pour chien jetables. Même si les pertes de sang sont généralement minimes, elles peuvent cependant tacher très fortement les textiles. Il est préférable d’habituer votre chienne progressivement et positivement au port de ces protections et bien en amont de ces chaleurs afin qu’elle les accepte plus facilement le jour où elle en aura besoin.

Peut-on « stopper » les chaleurs de la chienne ?

Seuls les moyens de contraception empêchent la survenue de l’ovulation et celles des chaleurs. Cette contraception peut être provisoire (cas des « pilules contraceptives ») ou irréversible (cas de la stérilisation chirurgicale). Si vous ne souhaitez pas que votre chienne se reproduise, c’est la deuxième solution qui est à privilégier car elle annule le risque de développer un pyomètre, une grave infection de l’utérus et, lorsqu’elle est réalisée avant les premières chaleurs, elle est connue pour réduire les risques de survenue de tumeur mammaire.


 

La grossesse nerveuse

Chez la chienne, la grossesse nerveuse, qui s’accompagne de changements physiques et comportementaux, peut être dérangeante pour les maîtres, mais peut surtout favoriser la survenue de pathologies de l’appareil reproducteur. Il convient donc de savoir en repérer les signes pour pouvoir réagir face à cette situation.

Grossesse nerveuse : quels sont les signes ?

De nerveuse, cette « pseudo gestation » n’en a que le nom. En réalité, cette fausse grossesse n’a aucune origine nerveuse mais elle résulte d’un bouleversement hormonal. Les signes de ce bouleversement apparaissent à peu près au moment de la mise bas si la chienne avait été saillie, entre 6 et 10 semaines après la période des chaleurs. Évidemment, seule une chienne non stérilisée peut faire une grossesse nerveuse.

Lors d’une grossesse nerveuse, sous l’action des hormones, la chienne change de comportement. Elle semble plus nerveuse, devient collante et réclame beaucoup d’affection auprès de ses maîtres ou, au contraire, s’isole de plus en plus. Souvent, son appétit peut diminuer jusqu’au refus de s’alimenter. La femelle peut également lécher avec insistance ses mamelles et sa vulve. Certaines cherchent des objets comme des peluches qu’elles emmènent dans leur niche qui servant de «nid» et maternent ces objets comme s’il s’agissait de leurs petits.

D’un point de vue physique, on observe un gonflement des mamelles et une montée de lait. Dans certains cas, il peut y avoir un écoulement vulvaire et même des contractions comme si la chienne allait réellement mettre bas.

Grossesse nerveuse : que faire ?

La plupart du temps, il n’y a rien à faire. Tout revient à la normale en 1 à 2 semaines. Il est cependant recommandé de ne pas renforcer le comportement maternel de la chienne. Ainsi, il faut lui enlever ses « faux petits » et l’éloigner de son « nid » en lui changeant les idées. Proposez lui par exemple de longues promenades ou des grandes séances de jeu avec ses jouets favoris. Même si cela vous paraît dur, repoussez-la si elle devient trop collante ou trop demandeuse en caresses.

Pour la montée de lait, il peut être nécessaire d’administrer des traitements médicamenteux pour faire cesser la lactation, sur prescription vétérinaire. En l’absence de chiots qui tètent, le lait pourrait stagner dans les mamelles et entraîner une gêne et douleur chez la chienne voire une infection. Votre vétérinaire pourra également vous recommander de faire jeûner votre animal le temps d’une journée pour arrêter la production de lait. Il ne faudra pas non plus toucher ses mamelles pour tenter de soulager votre chienne ni la laisser se lécher, au risque de stimuler encore plus la sécrétion de lait.

Si la grossesse nerveuse n’est pas grave en elle même, elle peut être pénible pour le bien-être de votre chienne d'autant plus qu’il y a des chances que cela se reproduise tous les six mois. En effet, une chienne qui fait une grossesse nerveuse en refait une généralement aux chaleurs suivantes. C’est d’autant plus ennuyeux car les femelles sujettes aux grossesses nerveuses ont un risque augmenté de développer des pathologies telles que des infections de l’utérus et des tumeurs mammaires.

Dans ce cas, il sera peut-être souhaitable de faire stériliser votre chienne pour faire cesser ces épisodes pénibles et  prévenir dans le même temps l’apparition d’autres maladies de l’appareil reproducteur. Parlez-en à votre vétérinaire pour trouver, avec lui, la solution la plus adaptée à votre animal.


 

Les tumeurs mammaires

Les tumeurs mammaires, des tumeurs fréquentes chez la chienne

Une tumeur mammaire est une masse qui se situe au niveau d'une mamelle. Cette masse est constituée de cellules qui se multiplient de manière incontrôlée.

Les tumeurs mammaires sont les tumeurs font partie des tumeurs les plus fréquemment rencontrées chez la chienne. Elles touchent surtout les femelles non stérilisées (1 sur 4 en moyenne), généralement entre leurs 8 et 12 ans. Le fait que ces tumeurs touchent préférentiellement les femelles s’explique par le fait que leur apparition est hormonodépendante dans la plupart des cas, c’est-à-dire qu’elle est influencée par les hormones sexuelles sécrétées par la chienne (œstrogènes et progestérone).

Chez la chienne comme chez le mâle, les tumeurs mammaires peuvent être bénignes ou malignes (cancéreuses).

Les tumeurs mammaires cancéreuses

Chez la chienne, 50% des tumeurs mammaires sont cancéreuses. Ce sont donc des tumeurs qui ont tendance à grossir localement de façon agressive et à métastaser vers des organes à distance. Ainsi, les tumeurs mammaires malignes métastasent préférentiellement dans les poumons, les nœuds lymphatiques, la peau sous forme de carcinose cutanée, le cerveau, le foie, le rein et les os.

Les tumeurs mammaires cancéreuses peuvent se développer à partir de différents types de cellules. Ainsi, on distingue les tumeurs mammaires de type carcinome, d’origine épithéliale, et les tumeurs mammaires de type sarcome, moins répandus. Le type de tumeur ne peut être connu qu’après une analyse des tissus atteints après une exérèse chirurgicale ou une cytoponction de la masse. Il permet surtout au vétérinaire de déterminer les risques d’évolution de la maladie.

Les tumeurs mammaires bénignes

Les tumeurs mammaires chez la chienne peuvent également être bénignes et n’évoluer que de manière locale. Ainsi, au niveau des mamelles, on peut notamment avoir affaire à :

  • un adénome (tumeur bénigne qui se développe sur la glande mammaire),
  • un papillome (qu’on appelle également plus communément une verrue),
  • un fibroadénome (petite masse bénigne de tissus fibreux et glandulaire qui se développe dans la mamelle).

Attention !

Bien que les tumeurs bénignes soient généralement petites, bien délimitées et plutôt dures à la palpation, il est impossible de distinguer une tumeur bénigne et un cancer aux seules observations et palpations de la tumeur. Pour ce faire, il faut nécessairement faire passer à la chienne des examens plus poussés.

Les symptômes

Les tumeurs mammaires se manifeste par la présence d’un ou plusieurs nodules ou masses palpables au niveau des mamelles de la chienne. Ces tumeurs peuvent être de toutes tailles et de textures variables. Dans 60% des cas, les tumeurs mammaires sont multiples. Ce sont le plus souvent les mamelles M4 et M5 qui sont touchées bien que toutes les mamelles puissent être le siège de tumeurs.

Le plus souvent, la présence de tumeurs mammaires en début d'évolution n’a aucune répercussion sur l’état général de la chienne mais il arrive que la chienne développe d’autres symptômes liés à la nature de la tumeur, bénigne ou cancéreuse, de son stade et de la présence éventuelle de métastases et de leur localisation.

Ainsi, la chienne pourra présenter :

  • des difficultés respiratoires (dyspnée), une intolérance à l’effort, des râles respiratoires ou un bleuissement des muqueuses (cyanose) en cas de métastases pulmonaires
  • une rougeur en plaque de la peau (érythème) et des lésions ulcératives en cas de dissémination métastatique de la tumeur au sein du réseau lymphatique de la peau. On parle alors de carcinomatose (ou carcinose) cutanée,
  • un gonflement des ganglions lymphatiques,
  • des troubles neurologiques en cas de métastases ayant atteint le cerveau,
  • une augmentation de volume du foie et du rein en cas de la présence de métastases au sein de ces organes.

Les symptômes particuliers du carcinome inflammatoire

Le carcinome inflammatoire se présente typiquement comme un gonflement très douloureux et rouge de la ou des mamelles et des membres de la chienne. Il s’accompagne d’une dégradation de l’état général de la chienne.

Le diagnostic d’une tumeur mammaire

Face à la présence d’une ou plusieurs tumeurs mammaires chez la chienne, le vétérinaire va réaliser un bilan d’extension. Ce bilan vise à classer la tumeur selon le système TNM. Dans ce système, la lettre T fait référence à la taille de la tumeur primaire, la lettre N à l’atteinte éventuelle de ganglions lymphatiques et la lettre M à la présence éventuelle de métastases. Cette classification clinique a pour objectif de déterminer à quel stade se trouve la ou les tumeurs.

Pour réaliser ce bilan, le vétérinaire va s’appuyer sur :

  • un examen clinique de la chienne au cours duquel il va observer l’aspect des tumeurs, en apprécier la taille et fait qu’elles soient ou non fixée à la peau ou aux muscles par palpation. Le vétérinaire s’attachera également à palper les ganglions accessibles. S’il détecte des ganglions gonflés alors il pourra pratiquer une cytoponction de ces ganglions.
  • des radiographies thoraciques pour rechercher la présence éventuelle de métastases dans les poumons ou dans les ganglions,
  • une échographie abdominale pour détecter la présence d’éventuelles métastases dans les ganglions abdominaux.

Pour déterminer le type tumoral, le vétérinaire peut faire le choix de réaliser une cytoponction à l’aiguille fine de la tumeur mammaire avant de pratiquer l’intervention chirurgicale. Ce geste permet de ponctionner quelques cellules au sein de la tumeur afin d’en observer l’aspect au microscope directement à la clinique ou de les envoyer à un laboratoire spécialisé. Il est surtout pratiqué quand la tumeur est étendue, difficilement opérable ou lorsque l’anesthésie générale de l’animal n’est pas envisageable sans lui faire courir un risque élevé.

Mais, le plus souvent, la tumeur est retirée chirurgicalement et est envoyée en intégralité dans un laboratoire spécialisé pour qu’il en fasse une analyse histologique complète. La détermination du type de tumeur ne se fait donc souvent qu’après le premier traitement chirurgical.

Quels traitements ?

Pour toutes les tumeurs mammaires de la chienne, le traitement de choix est le retrait chirurgical de la tumeur voire le retrait d’une ou plusieurs mamelles. Ainsi, le chirurgien peut :

  • ne retirer que la tumeur s’il n’y en n’a qu’une, qu’elle mesure moins de 0,5cm et qu’elle n’est pas accompagnée pas de ganglions gonflés,
  • retirer uniquement la mamelle concernée par la tumeur si celle-ci mesure moins d’1cm et que les ganglions de la chienne ne sont pas gonflés,
  • pratiquer une mammectomie régionale qui consiste non seulement à retirer la mamelle affectée mais aussi les autres mamelles du côté concerné liées par le même réseau lymphatique. Par exemple, si la tumeur est localisée sur M4 et/ou M5 alors le chirurgien pourra retirer les mamelles M3, M4 et M5 ainsi que le ganglion de l’aine.
  • pratiquer une mastectomie totale si les tumeurs sont multiples et de grande taille. Cette opération consiste alors à retirer l’ensemble du tissu mammaire. Elle est généralement pratiquée en deux fois à un mois d’intervalle entre les deux interventions.

Quand la chirurgie n’est pas indiquée…

Il arrive malheureusement dans certains cas que le traitement chirurgical ne soit pas envisageable. C’est notamment le cas quand l’animal présente :

  • des métastases pulmonaires. On ne réserve la chirurgie que si les tumeurs mammaires sont très volumineuses et/ou ulcérées non dans un but curatif mais seulement pour préserver au maximum le confort de l’animal.
  • une carcinomatose cutanée, c’est à dire la présence de métastases cutanées autour de la tumeur prenant la forme d’une plaque érythémateuse. Elle contre-indique la chirurgie car elle empêche la cicatrisation des tissus.

Une thérapie adjuvante a la chirurgie peut parfois être envisagée sous forme de :

  • chimiothérapie si la tumeur à tendance à fortement métastaser,
  • radiothérapie si le chirurgien n’est pas parvenu à retirer l’intégralité du tissu tumoral.

Le pronostic dépend bien évidemment de la nature de la tumeur traitée et de la précocité de la prise en charge. Il est généralement très bon dans le cas des tumeurs bénignes mais beaucoup plus sombre en cas de tumeur maligne. Statistiquement, seules 50 % des chiennes atteintes d'un cancer survivent dans les 4 à 8 mois qui suivent leur traitement.

La prévention des tumeurs mammaires

La stérilisation précoce des chiennes par ovariectomie (retrait des ovaires) permet de réduire les risques de développer des tumeurs mammaires. Ainsi, chez les chiennes qui subissent une stérilisation avant leurs premières chaleurs, le risque de développer une tumeur mammaire tombe à 0,5%. Quand la stérilisation est réalisée après leur premier cycle, le risque est de 8% et après deux cycles, il remonte à 26%. Quand la stérilisation est réalisée après le deuxième cycle de la chienne, elle n’a plus aucun impact sur la diminution du risque de développer des tumeurs mammaires (elle a en revanche toujours un intérêt sur la prévention du pyomètre).

Les injections de progestatifs (équivalent des « pilules contraceptives » pour chien), utilisés pour contrôler les chaleurs de la chienne, ont tendance a augmenter le risque de survenues des tumeurs mammaires.


 

Infection de l'utérus

Une chienne non stérilisée peut développer une infection grave de l’utérus appelée métrite ou pyomètre. Si cette infection n’est pas traitée à temps, elle met en jeu le pronostic vital de l’animal. A quoi cette infection est-elle due ? Comment en reconnaître les symptômes ? comment remédier à cette maladie ? 

Métrite ou pyomètre : une infection grave de l'utérus

Métrite et pyomètre sont deux appellations qui désignent toutes deux une infection grave de l’utérus chez la chienne. Les germes responsables de cette infection sont généralement d’origine urinaire et remontent par les voies naturelles pour aller coloniser l’utérus qui se remplit peu à peu de pus.

Deux formes de métrite

Si le col utérin de la chienne est ouvert, le pus arrive à s’échapper de l’utérus à travers le col et devient visible sous forme d’un écoulement vulvaire : on parle de pyomètre à col ouvert.

Si en revanche le col de l’utérus est clos, le pus s’accumule dans l’utérus et entraîne sa dilatation : on parle de pyomètre à col fermé. Le risque majeur d’un pyomètre à col fermé est la rupture de l’utérus sous la pression. Cette rupture entraîne alors une infection grave de la cavité abdominale toute entière appelée péritonite.

Quelle que soit sa forme, une métrite peut également se compliquer par une insuffisance rénale et par une septicémie.

Les facteurs de risque d'apparition de métrite chez la chienne

Cette infection touche plus particulièrement les chiennes d’âge moyen à avancé bien qu’elle puisse se produire à tout âge à partir de la puberté.

Certaines situations favorisent le développement de ce type d’infection utérine :

  • un déficit immunitaire provoqué par un diabète sucré ou l’administration répétée de corticoïdes,
  • l’administration à la chienne de la pilule contraceptive,
  • des manipulations obstétriques survenues pendant une mise-bas…

Certaines races de chien sont également prédisposées à développer ce type d’infection pour des raisons anatomiques. Ce serait le cas notamment du Golden Retriever et du Cavalier King Charles.

Les symptômes

Le pyomètre ou la métrite survient le plus souvent dans les 3 à 8 semaines qui suivent les chaleurs de la chienne.

En cas de pyomètre ouvert, on observe des pertes vulvaires purulentes avec une odeur caractéristique, parfois teintées de sang et qui peuvent être confondues avec une diarrhée. La chienne est généralement abattue, semble très fatiguée, ne se nourrit plus mais boit et urine davantage (polyuro-polydipsie).

Lors d’un pyomètre fermé, les mêmes symptômes qu’en cas de pyomètre ouvert (à l’exception de l’écoulement vulvaire) sont présents et sont généralement plus marqués. L’animal peut également présenter des vomissements, des signes de douleur abdominale et un ventre qui grossit.

ATTENTION !

Les symptômes d’une métrite sont parfois très discrets alors même que l’infection est déjà bien avancée. C’est pour cette raison que toute baisse de forme, diminution de l’appétit ou augmentation de la prise de boisson chez une chienne non stérilisée dans les 2 mois qui suivent ou qui auraient dû suivre ses chaleurs doit faire l’objet d’une consultation chez le vétérinaire.

Le diagnostic et le traitement d'une métrite

Après un examen clinique où le vétérinaire palpera l’abdomen de votre chienne, il pourra – en l’absence de pertes vulvaires - avoir recours à une prise de sang ainsi qu’à des examens d’imagerie (radiographie et/ou échographie abdominale) pour diagnostiquer une métrite avec certitude.

Une fois la maladie diagnostiquée, le traitement consiste soit en :

  • un traitement médical qui repose sur l’administration d’antibiotiques pour juguler l’infection. Les antibiotiques peuvent être associés à l’administration d’un analogue de la progestérone ou de prostaglandines, des substances qui favorisent la vidange de l’utérus. Ce type de traitement est cependant réservé aux chiennes dont l’état général n’est pas trop dégradé et qu’on souhaite pouvoir encore faire porter. Il comporte cependant des risques de récidive de l’infection dans 70% des cas lors des chaleurs suivantes.
  • un traitement chirurgical appelé ovariohystéréctomie. Il s’agit du retrait chirurgical de l’utérus et des ovaires de la chienne. Ce traitement est le traitement de choix de la métrite. Il est envisagé en cas d’infection sévère, lorsque le traitement médical est inefficace et/ou quand la femelle n’est plus destinée à la reproduction. Cette opération peut être envisagée soit dans la phase aigüe de l’infection soit après la guérison obtenue grâce au traitement médical de l’infection.

La chienne malade pourra également être placée sous perfusion (fluidothérapie) afin de corriger la déshydratation provoquée par son infection.

Peut-on prévenir les métrites ?

La solution de prévention la plus efficace des métrites est la stérilisation précoce de votre chien femelle. Si elle est pratiquée avant les 2 ans et demi de l’animal, la stérilisation permet également de réduire le risque de développer des tumeurs mammaires(voir article ci-dessus)


 

Les avantages de la castration sur le chien

Chez le chien mâle, la castration chirurgicale présente quelques avantages. Elle permet :

  • de mettre fin aux comportements des mâles qui font preuve d’un excès de libido, notamment en la présence d’une chienne en chaleur dans les parages. Ces comportements peuvent regrouper une agitation, des aboiements ou des hurlements, des fugues sexuelles, de l’agressivité vis-à-vis des autres chiens mâles, des chevauchements et des érections fréquentes, des marquages urinaires et autres. (comportements qui le rendent malheureux, en souffrance, nerveux, etc)

Attention !

La castration d’un chien ne modifie que les comportements causés par les hormones sexuelles mais en aucun cas les comportements instinctifs ou les troubles du comportements liés à un mauvais apprentissage, un trouble du développement, une mauvaise socialisation etc. Par exemple, la castration du chien pour le rendre moins agressif suffit rarement à solutionner complètement le problème sans lui associer une thérapie comportementale menée par un professionnel du comportement canin. Et pour cause : l’agressivité du chien peut avoir bien d’autres causes qu’un excès de testostérone ! Afin d'apprécier les effets d'une castration chirurgicale (et donc définitive) sur le comportement d'un chien, il est possible d'avoir recours au préalable à une castration chimique temporaire via la pose d'un implant sous-cutané. Demandez-conseil à votre vétérinaire afin de vous guider dans votre choix.