Elevage du Bois Foucher

MALADIES DU CHIEN - SYMPTOMES

 

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Reconnaître la maladie de son chien par les symptômes

Au cours de sa vie, votre chien peut attraper plusieurs maladies. Dans la plupart des cas, ces pathologies présentent un ou plusieurs symptômes qu’il convient de déceler pour prendre à temps sa maladie, qu’elle soit bénigne ou plus grave. Comment reconnaître les signes d’une maladie ? Quand réagir ?  L’objectif est de réagir au plus vite afin de ne pas compromettre ses chances de guérison.

Tout changement dans le comportement, l’attitude et l’aspect de l’animal constitue un éventuel élément avertissant de la survenue d’une maladie. Il convient donc de savoir rester vigilant et d’observer attentivement son chien afin de réagir le plus rapidement possible en cas de besoin. Voici les principales maladies du chien et les symptômes qui y sont associés. 

Notre chien se met à tourner en rond de manière anormale, tremble ou encore perd connaissance… Il s’agit d’autant de situations possibles qui nous mettent dans un état de stress intense. Votre animal ne pouvant pas s’exprimer avec des mots, il est parfois difficile d’identifier s’il va mal et l’inquiétude monte alors rapidement. Comment identifier une urgence chez votre chien ? 

Lorsqu’ils se sentent mal, certains chiens sont très expressifs quand d’autres le sont beaucoup moins. C’est pourquoi il convient tout d’abord d’apprendre à reconnaître si votre chien va bien. Comme dit précédemment, chaque chien réagit différemment et vous allez devoir apprendre à repérer les signaux que votre chien vous envoie lorsqu’il se sent mal. Toutefois, il existe quand même des signes relativement communs à tous les chiens que vous pourrez identifier facilement. 

Le premier est un changement de comportement. Par exemple, si votre chien d’un naturel calme et posé se met à tourner en rond dans toute la maison, c’est certainement que quelque chose ne va pas. Même chose s’il devient agressif du jour au lendemain. Ensuite, la température corporelle de votre chien est également un très bon indicateur : elle doit se situer entre 38 et 39 degrés. Un chien qui se cache peut également vous indiquer que quelque chose ne va pas, d’autant plus si votre animal a d’habitude tendance à rester tout le temps avec vous. Enfin, les autres signaux sont un animal qui refuse de s’alimenter et de boire ou qui se déplace avec difficulté.

Il en existe encore plein d’autres : de manière générale, tout changement de comportement soudain est à prendre en compte. Cependant, ce n’est pas la peine de paniquer si vous identifiez l’un de ces comportements, cela ne signifie pas que votre chien est forcément en danger imminent. 

Quelle que soit l’urgence, le réflexe que vous devez adopter est d’appeler le plus rapidement possible votre vétérinaire. Expliquez-lui la situation ainsi que les symptômes de votre chien. Il saura vous guider et vous conseiller de lui amener votre chien si cela lui semble nécessaire. Votre vétérinaire est le seul habilité à soigner  correctement votre chien, donc en cas de doute n’hésitez surtout pas à vous rendre dans sa clinique. 

Si jamais une urgence survient après les horaires d’ouverture de la clinique, le dimanche ou encore un jour férié, ne vous inquiétez pas ! Il y aura toujours un vétérinaire de garde pour vous répondre et accueillir votre toutou si besoin. Pour le joindre, appelez simplement le numéro de votre vétérinaire habituel. Celui-ci est normalement dans l’obligation de mentionner le numéro du vétérinaire de garde sur sa messagerie. 


Quel type de maladies ?

 

Quel type de maladies ?

 

Un chien en bonne santé est bien évidemment exempt de maladies et de douleurs mais c’est aussi un chien « bien dans sa tête » qui ne souffre d’aucun troubles du développement ou du comportement, qui vit en harmonie avec son groupe social, qui rencontre régulièrement des congénères et à qui l’on propose régulièrement des activités qui permettent de le dépenser physiquement et mentalement.

Le chien, comme tout être vivant, n’est malheureusement pas épargné par les problèmes de santé. Il peut ainsi développer des maladies spécifiques à son espèce comme des affections communes avec d’autres animaux et avec l’être humain. Certaines de ses maladies sont même transmissibles à l’Homme et on parle alors de zoonose. C’est notamment le cas de la gale ou bien encore de la teigne.

Comme pour l’être humain, les maladies du chien peuvent trouver leur origine dans un dysfonctionnement interne de son organisme ou être causées par des agents externes et/ou des facteurs environnementaux.

Le chien peut ainsi être affecté par :

  • des maladies virales comme la maladie de carré, la parvovirose, l’hépatite de Rubarth, la toux du chenil, la rage ou bien encore la maladie d’Aujeszky (ou pseudo-rage),
  • d’autres maladies infectieuses causées par des bactéries comme la pyodermite (ou hot spot), la cystite, la pyélonéphrite, le pyomètre ou bien encore la maladie parodontale ou véhiculées par des parasites externes du chien comme la maladie de Lyme, l’ehrlichiose ou l’anaplasmose,
  • des maladies vectorielles causées par des protozoaires tels que la giardiose, la piroplasmose ou bien encore la leishmaniose,
  • des dermatoses et des démangeaisons causées le plus souvent par des parasites ou des infections fongiques,
  • des maladies liées à un dysfonctionnement du système immunitaire comme les allergies et l’atopie, le pemphigus, la myosite des muscles masticateurs, le lupus, la maladie de von Willebrand,
  • des maladies endocriniennes telles que le diabète, l’hypothyroïdie, la maladie d’Addison ou le syndrome de Cushing,
  • des maladies gastro-intestinales qui se manifestent notamment par des diarrhées et des vomissements et dont les origines peuvent être variées,
  • diverses maladies tumorales qu’elles soient cancéreuses ou non telles que les lipomes, les verrues ou bien encore les kystes,
  • des maladies d’origine génétique comme l’épilepsie essentielle, l’atrophie progressive de la rétine ainsi que diverses malformations cardiaques…
  • etc.

La santé du chien peut aussi être mise à mal par des accidents du quotidien, des blessures en tout genre, des intoxications et bien évidemment par le vieillissement de son organisme.

Mais, on y pense beaucoup moins, mais chez le chien, la maladie n’est pas seulement physique. Elle peut aussi affecter le bien-être mental du chien. Eh oui, un chien peut aussi souffrir de « maladies mentales » comme la dépression. De nombreux troubles du comportement sont même liés à une anxiété sous-jacente qu’il faut traiter à l’aide d’une thérapie comportementale, l’équivalent canin de séances de psychothérapie.

 

Perte d'appetit

 

Perte d'appetit

Votre chien ne s’intéresse pas ou plus au contenu de sa gamelle ?  Il peut s’agir d’un caprice, du résultat de mauvaises habitudes ou du signe d’un véritable problème de santé.

Une absence de faim

Il est possible qu’un chien refuse de manger le contenu de sa gamelle tout simplement car il n’a pas faim. Ce cas peut se présenter si vous donnez trop de friandises ou de restes de nourriture en dehors de ses principaux repas.

Pour son équilibre et sa santé, un chien doit normalement être nourri à heure fixe et recevoir sa ration quotidienne d’aliments, fractionnée en 2 repas. Le chien doit avaler l’intégralité du contenu de sa gamelle dans les 15 à 20 minutes qui suivent sa présentation. Au-delà de ce temps, sa gamelle doit lui être retirée qu’il ait terminé sa ration ou non. S’il ne mange pas l’intégralité de son repas, réduisez ou supprimez toutes les friandises en dehors des repas. Si votre chien est en bonne santé, cela devrait suffire à lui redonner de l’appétit.

La faim d’un chien peut aussi baisser en raison d’une diminution de son besoin énergétique : un chien sportif qui cesse ou réduit son activité physique ou un chien qui prend de l’âge peut naturellement se mettre à moins manger sans que cela ne soit inquiétant.

Une température extérieure élevée en été peut aussi suffire, comme chez les Humains, à réduire l’envie de manger. Dans ce cas particulier, un appétit normal devra revenir en même temps que la baisse des températures.

Une peur de sa gamelle

Un chien peut refuser de manger par peur de sa gamelle. Il est alors nécessaire d'entreprendre un travail de désensibilisation à cet objet pour que votre chien retrouve l'envie de manger sereinement.

Un aliment qui n’est pas au goût du chien

Il existe des chiens qui ont naturellement un appétit d’oiseau et qui ont tendance à bouder les aliments qu’on leur présente car ils ne les trouvent pas à leur goût. D’autres, ont un appétit normal, mais rechignent à manger le contenu de leur gamelle tout en cherchant à voler d’autres aliments. Dans ces cas de figure, il est possible de rendre le contenu de la gamelle de votre chien plus attrayant en mélangeant son aliment habituel avec un aliment qu’il apprécie : un peu de fromage râpé, du jus de viande ou de thon en boîte, un peu de pâtes ou de riz…

Si vous donnez des aliments secs à votre chien, vérifiez que le sac n’est pas ouvert depuis trop longtemps. Votre chien peut simplement ne plus aimer ses croquettes car elles sont périmées ou altérées. Donnez-lui des croquettes issues d’un paquet fraichement ouvert pour vérifier cette possibilité. Si c’est le cas, préférez les croquettes en petit conditionnement afin d’éviter ce problème.

Sachez également, que les aliments humides de type pâtée sont généralement plus appréciés par les chiens « difficiles » que les aliments secs. Testez donc  le goût de votre chien pour les aliments en boîte ou une alimentation maison. S’il les apprécie, changez progressivement son alimentation. Attention, ce type d’alimentation revient plus cher que les croquettes et impose un brossage des dents du chien plus fréquent. Deux paramètres à prendre en compte avant de décider de passer des croquettes à la nourriture humide.

Soyez vigilant !

Augmentez l’appétence de la nourriture donnée à votre chien ne signifie pas pour autant céder à tous ses "caprices". Ne donnez jamais d’aliments à votre chien lors que vous êtes à table sous prétexte qu’il n’aime pas le contenu de sa gamelle. Cela n’est bon ni pour sa santé, ni pour son éducation.

Un manque d’appétit lié à une maladie

Le manque d’appétit chez un chien peut également être le symptôme d’une maladie, un signe de douleur et/ou de fièvre.

Toutes les affections du système digestif telles que les gastro-entérites, les gingivites, les pharyngites, les laryngites, les œsophagites, les gastrites ou les occlusions intestinales peuvent couper partiellement ou totalement l’appétit du chien.

L’hypothyroïdie peut également induire de modification du comportement alimentaire allant de l’anorexie à la boulimie. Cette affection de la thyroïde peut également altérer la perception des goûts chez le chien et le faire délaisser ses croquettes au profit d’aliments humides comme des fruits ou du pain.

Les états de dépression aigüe ou de stress peuvent aussi couper totalement l’envie de manger du chien pendant plusieurs jours d’affilée. Ces états  peuvent survenir suite à des bouleversements psychologiques (mort d’un être cher, arrivée d’un bébé ou d’un animal à la maison, mise en pension pendant les vacances…) ou être secondaires à des douleurs ou d’autres maladies.

Enfin, certains médicaments dont certains antidépresseurs ont comme effet secondaire de couper l’appétit de l’animal.

Si votre chien ne mange pas et qu’il présente des signes d’abattement, de fièvre, de diarrhées et/ou de vomissement, il est impératif de consulter votre vétérinaire dans les plus brefs délais pour identifier et traiter les causes sous-jacentes d’une perte d’appétit.

 

Constipation

 

Constipation

La constipation peut être une affection bénigne ou plus sérieuse pour nos amis les chiens. A quoi est-elle due ? Quand faut-il consulter et comment la soulager soi-même ?

Les signes de constipation

On parle de constipation chez le chien lorsque l’émission de ses selles est trop rare et que ses selles sont trop dures.

Pour le chien, la constipation entraîne des difficultés à faire ses besoins, voire des douleurs lors de la défécation ou une impossibilité totale à déféquer dans les cas les plus sérieux.

Les causes de la constipation chez le chien

La constipation chez le chien peut s’expliquer par des origines diverses, bénignes comme plus graves :

La constipation d’origine alimentaire

Des changements alimentaires récents ou une alimentation inadaptée chez le chien peuvent être à l’origine d’une constipation. En effet, une constipation peut avoir lieu si son alimentation n’est pas assez riche en fibres solubles et insolubles ou qu’elle est, au contraire, trop riche en fibres et couplée à un diminution de sa consommation d’eau.

De même, l’ingestion d’éléments non digestibles comme des os, du sable, des poils, du plastique peuvent être à l’origine d’une constipation avec ou sans obstruction colique.

Un changement de vie à l’origine d’une constipation

Un changement de mode de vie ou un déménagement peuvent causer des problèmes de constipation chez les chiens sensibles.

Constipation et sédentarité

Le manque d’activité physique peut conduire à ralentir le transit intestinal. Il en est de même chez les chiens qui prennent de l’âge et chez les chiens qui souffrent d’obésité. Ce ralentissement du transit provoque alors une déshydratation du contenu intestinal qui devient dur et impacté.

Mon chien ne fait plus ses besoins car il a le tube digestif vide

Un chien peut ne plus produire d’excréments tout simplement parce que son tube digestif est vide. Cela peut se produire lorsque l’animal n’a pas ou peu mangé depuis plusieurs jours ou lorsqu’il a souffert d’une diarrhée qui a complètement vidé ses intestins (on parle alors de constipation post-diarrhéique). Dans les deux cas, un transit digestif normal doit se rétablir rapidement si le chien se remet à manger normalement. Dans le cas inverse, une anorexie qui dure au-delà de 3 jours doit vous inciter à consulter rapidement un vétérinaire.

La constipation d’origine iatrogène

De nombreux médicaments comme les antihistaminiques, les antiacides ou bien encore les diurétiques peuvent être à l’origine d’une constipation. Il n’est pas rare non plus que les animaux qui ont subi une anesthésie connaissent un épisode de constipation à la suite de l’examen ou de l’intervention.

La constipation d’origine comportementale

La constipation peut également trouver son origine dans un refus de déféquer du chien. Certains chiens sont si anxieux à l’extérieur de l’habitation qu’ils en oublient systématiquement de faire leurs besoins. Les excréments alors retenus dans la portion terminale du côlon peuvent se dessécher et entraîner des difficultés à les évacuer.  La solution à ce type de « constipation comportementale » repose sur la mise en place d’une thérapie comportementale menée avec l’aide d’un éducateur canin comportementaliste ou d’un vétérinaire comportementaliste.

La douleur à l’origine d’une constipation

La constipation peut aussi être liée à une impossibilité pour le chien de se mettre en position accroupie pour faire ses besoins en raison de douleurs qu’il ressent ou d’une lésion neurologique qui l’en empêche. La douleur peut également être localisée au niveau du rectum ou de la région périanale en cas de la présence de fistules périanales ou bien encore d’abcès des glandes anales.

Une constipation due à une hypomotilité colique

La motilité intestinale correspond à la capacité du tube digestif à faire progresser son contenu au cours de la digestion des aliments par des contractions musculaires. On parle également de péristaltisme intestinal. Chez le chien, il arrive que cette capacité soit mise à mal et soit à l’origine de constipation quand l’animal souffre :

  • d’une affection systémique comme une hypothyroïdie, une hypokaliémie ou bien encore une hypercalcémie,
  • d’une affection neuromusculaire localisée en cas de lésion des nerfs pelviens ou d’ anomalie du fonctionnement du système nerveux autonome, par exemple.
  • d’une dilatation permanente du côlon qu’on appelle le mégacôlon.

Une constipation due à une obstruction colique

L’impossibilité ou les difficultés que le chien peut éprouver pour faire ses besoins peut enfin être due à une obstruction colique qui peut résulter :

  • de l’ingestion d’un corps étranger :

Le chien qui a avalé un corps étranger essaie alors de faire ses besoins sans y parvenir. Il peut même éprouver des douleurs lors de ses efforts expulsifs infructueux qu’on appelle le ténesme. Le chien arrive parfois à éliminer de petites quantités de liquides mélangés à ses selles qui peuvent être confondus avec de la diarrhée. Du sang peut également être expulsé lorsque le corps étranger qui obstrue le tube digestif a occasionné des lésions sur ce dernier. Ces symptômes peuvent être accompagnés de vomissements et d’un refus de s’alimenter.

  • d’un rétrécissement du rectum :

Le rétrécissement du rectum peut être due à la présence d’une masse située à l’intérieur de l’intestin ou l’extérieur de l’intestin et venant comprimer ce dernier. La masse peut être de différentes natures : tumeur, abcès, augmentation de la taille de la prostate etc. Dans ce type de situation, le diamètre et l’aspect des excréments que le chien parvient à expulser sont souvent modifiés.

  • d’une hernie périnéale :

Il s’agit d’un déplacement du rectum -entre autres organes pelviens et/ou abdominaux - dû à un affaiblissement des muscles de soutien situés autour de l’anus. En plus des difficultés à émettre leurs selles, les chiens atteints de hernie périnéale présentent souvent un gonflement à côté de l’anus.

Quand consulter ?

Il est nécessaire d’aller consulter son vétérinaire lorsque la constipation:

  • survient chez un chiot de moins de 6 mois, sur un chien âgé et/ou souffrant déjà d’une maladie chronique,
  • se prolonge au-delà de 48h,
  • s’accompagne d’un ou plusieurs autres symptômes digestifs ou non : douleurs, présence de sang dans les selles, manque d’appétit, fièvre, ventre gonflé, vomissements etc…,
  • dégrade l’état général du chien qui paraît alors faible, abattu, déshydraté…
  • intervient alors que vous suspectez l’ingestion d’un corps étranger par votre chien.

Tous ces facteurs de risque doivent donc vous inciter à appeler votre vétérinaire très rapidement. Selon la cause de la constipation, le vétérinaire dispose de nombreuses solutions thérapeutiques pour soulager votre chien parmi des lavements, des aliments enrichis en fibres, des médicaments laxatifs voire une intervention chirurgicale.

Fécalome et mégacôlon, deux complications de la constipation chronique

Quand la constipation s’installe et devient chronique, on parle alors de coprostase. Elle favorise la formation d’un fécalome, un amalgame d'excréments qui obstruent le côlon. Comme le transit intestinal ne peut plus s’effectuer, les nouvelles matière fécales s’accumulent et font grossir le fécalome. Il entraîne alors une colite ainsi qu’une augmentation du diamètre du côlon, qu’on appelle un mégacôlon et qui renforce encore le phénomène de constipation. Si un traitement n’est pas mis en place rapidement, la paroi du côlon peut rompre et provoquer une péritonite septique.

Comment soulager un chien constipé ?

Si l’état général du chien n’est pas dégradé et que sa constipation ne présente aucun des facteurs de risque cités précédemment, il est possible de soulager le chien en veillant à ce qu’il s’hydrate suffisamment, en lui proposant davantage d’activité physique, et en enrichissant son alimentation en fibres. Pour ce faire, vous pouvez ajouter quelques légumes cuits à sa gamelle ou 1/4 à 1 cuillère à café par jour de graines de psyllium.

Si ces quelques mesures ne suffisent pas à soulager la constipation de votre chien, qu’elle perdure au-delà de 48h ou qu’elle s’accompagne d’autres symptômes, consultez sans tarder votre vétérinaire.
 

Diarrhée

 

Diarrhée

Il est rare qu'au cours de sa vie, un chien ne souffre pas de diarrhée une seule fois. De nombreux chiens sont régulièrement affectés par ce désagréable problème digestif : ils ont besoin de faire leurs besoins plus fréquemment et leurs selles présentent une consistance liquide. Cela peut être le symptôme d’un problème de santé plus préoccupant. Il est donc préférable de savoir comment prévenir la diarrhée chez le chien et comment y remédier pour que votre chien reste en pleine santé !

Quelle est la cause de la diarrhée chez le chien ?

Il existe de nombreux facteurs causant la diarrhée chez le chien :

  • une intolérance alimentaire
  • une allergie alimentaire
  • une maladie infectieuse
  • une infestation de parasites 
  • l'anxiété
  • la pratique trop intensive d'une activité physique

Traiter la diarrhée chez le chien

Si vous remarquez que les selles de votre chien sont molles, il est envisageable de ne pas le nourrir pendant au moins une journée, le temps de laisser son système digestif se reposer et se régénérer.
Assurez-vous que votre chien ait toujours une gamelle d'eau fraîche à disposition.
Après 24h, vous pouvez recommencer à nourrir votre chien de manière normale : il est conseillé de donner du riz ou de la nourriture adaptée aux problèmes digestifs. Dans la plupart des cas, la diarrhée se disparaîtra au bout de quelques jours.

  • Si la diarrhée de votre chien dure plus de 48h, s’il y a du sang dans les selles de votre chien, ou si votre chien a une forte crise, vous devez l’emmener au plus vite chez votre vétérinaire qui fera des analyses de sang et d’urine pour connaître la cause de la diarrhée.
  • Si votre chiot souffre de diarrhée, consultez un vétérinaire dans les plus brefs délais. Les chiots sont plus fragiles, et unen diarrhée peut vite menacer leur santé. Les tests sanguins fourniront des informations au sujet des virus dont pourrait être victime votre chien.

Une analyse des selles permettra d’identifier de nombreux agents pathogènes et parasites tels que le clostridium, l’histoplasma et la coccidien. Bien souvent, le vétérinaire fera des tests pour déterminer si la salmonelle ou le campylobactériose sont la cause de la diarrhée. Il pourra aussi utiliser un cathéter dans le but de restaurer la flore intestinale de votre chien. Des antibiotiques pourront être prescrits en cas d’infection bactérienne.

Dans les cas les plus graves de diarrhée, votre vétérinaire pourra utiliser un scanner dans le but de détecter d’éventuelles obstructions intestinales ou corps étrangers que votre chien aurait pu ingérer. Une échographie peut s’avérer utile pour déterminer si sa membrane intestinale a subi des changements. Dans certains cas, une biopsie sera nécessaire, afin de diagnostiquer de potentielles anomalies ou mutation des tissus.

Comment éviter la diarrhée chez le chien ?

Les erreurs relatives à la composition des repas représentent la cause la plus fréquente des diarrhées ou gastro-entérites chez le chien. Pour éviter cela, vous trouverez ci-dessous quelques recommandations :

  • Ne donnez pas à votre chien de trop grandes portions de nourriture
  • Nourrissez votre chien avec de la nourriture faible en glucides
  • Evitez de changer soudainement la nourriture de votre chien. Si vous voulez changer sa nourriture habituelle, commencez par mélanger de petites quantités de la nouvelle nourriture à l’ancienne. Augmentez petit à petit les quantités de la nouvelle nourriture et diminuez les quantités de l’ancienne.
  • La nourriture trop riche en matières grasses est difficile à digérer pour les chiens
  • Vérifiez toujours la date de péremption. Si la nourriture de votre chien est périmée, il risque de mal la digérer

Des aliments thérapeutiques et préventifs pour chien existent, ils sont disponibles sous forme de croquettes ou de boîtes. 

 

Vomissements

 

Vomissements

Les vomissements sont souvent la manifestation d’un problème gastro-intestinal chez le chien mais ils peuvent parfois révéler une affection plus grave. Quels sont les causes possibles du vomissements chez le chien ? Quand consulter ? Et comment soulager un chien qui vomit ?

Vomissements ou régurgitations ?

Avant de parler de vomissements, il faut faire la différence entre l’action de vomir et celle de régurgiter. Les deux actions consistent en un rejet d’aliments et/ou de liquide par la cavité buccale mais il convient de bien différencier les deux car les causes en sont différentes.

La régurgitation a lieu rapidement après un repas ou une prise de boisson. Il s’agit de l’expulsion de substances présentes dans le pharynx ou l’œsophage sans spasmes gastriques. Contrairement au vomissement, la régurgitation est un phénomène assez passif sans efforts d’expulsifs ni nausées. Bien souvent, elle survient quand l’animal a mangé trop vite ou a fait une fausse route qui l’a conduit à tousser. Le chien régurgite alors de petites quantités de nourriture et l’épisode est clos. La régurgitation peut aussi, dans certains cas, être le résultat d’une affection de l’œsophage que seul un vétérinaire pourra percer à jour.

Le vomissement, quant à lui, peut intervenir jusqu’à plusieurs heures après la consommation du dernier repas alors que la digestion a commencé. L’action de vomir est marquée par la contraction de l’abdomen qui expulse alors le contenu de l’estomac et/ou de l’intestin grêle, parfois avec des douleurs. Les causes de vomissements sont multiples.

Mon chien vomit : les causes possibles

Avant toute chose, il faut savoir que le vomissement est un symptôme peu spécifique. Cela signifie qu’on le retrouve dans de nombreuses affections, bénignes comme plus graves, et qu’il ne suffit généralement pas à lui seul à poser le diagnostic d’une quelconque maladie. En effet, bien que le vomissement soit un symptôme « digestif », son origine n’est pas toujours liée à un problème de l’appareil digestif. Entre autres symptômes, le vomissement peut donc aussi être le révélateur de maladies plus générales.

Voici cependant un tour d’horizon (non exhaustif) des causes possibles de vomissements chez le chien.

Des possibles origines alimentaires

Des mauvaises habitudes alimentaires

Bien souvent, les vomissements peuvent survenir quand le chien a tout simplement trop mangé. C’est ce qu’on appelle communément l’indigestion : l'estomac, trop chargé, va chercher à expulser une partie de son contenu pour se débarrasser du « trop plein ».

La consommation d’ordures ménagères, de restes de table, d’aliments irritants pour l’estomac ou bien encore un changement de régime sans phase de transition alimentaire peuvent aussi être à l’origine de vomissements. Dans ces cas précis, les vomissements cessent rapidement lorsque les aliments qui provoquent l’intolérance sont éliminés et ne sont pas accompagnés pas d’une altération de l’état général de l’animal.

Une toxi-infection alimentaire

Si les vomissements persistent au-delà de 24h, qu’ils sont accompagnés de diarrhée et/ou que le chien présente des signes de fièvre et d’abattement, c’est qu’il a peut-être consommé des aliments avariés contaminés par des bactéries pathogènes et qu’il souffre d’une gastro-entérite. Il est alors recommandé de consulter un vétérinaire rapidement pour qu’il puisse soulager votre chien en mettant en place un traitement.

Une intoxication alimentaire

De nombreux aliments couramment consommés par l’être humain sont toxiques pour le chien. C’est le cas notamment des pommes de terre consommées crues, du chocolat, de l’avocat, du raisin ou de l’oignon dont l’ingestion provoque notamment des atteintes digestives parmi lesquels figurent vomissements et diarrhées.

Une intoxication par des médicaments, des produits ménagers ou des plantes

Les vomissements chez le chien peuvent aussi être survenir à la suite de l’ingestion accidentelle de médicaments tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’aspirine ou l’ibuprofène ou les digitaliques (médicaments utilisés en cardiologie).

De nombreuses plantes et produits ménagers peuvent aussi être à l’origine d’intoxications qui se manifestent par des vomissements (entre autres symptômes) chez le chien.

Quel que soit le toxique ingéré, toute intoxication doit faire l’objet d’une prise en charge rapide par un vétérinaire. Avant de contacter votre vétérinaire, ne donnez rien à manger ni à boire à votre animal. Déterminez, si possible, l’heure d’ingestion de la substance toxique et essayez de quantifier la dose ingérée. Ces informations seront précieuses pour le vétérinaire.

Le mal des transports

Comme l’Homme, le chien peut également souffrir de mal des transports qui provoque nausées et vomissements. Bien sûr, si l’animal en souffre les vomissements n’interviendront que lors des trajets en voiture. Le mal des transports peut aussi s’accompagner de stress et d’anxiété qui ont tendance à accentuer les symptômes.

En prévention, il est nécessaire d’habituer positivement le chiens aux déplacements et cela dès son plus jeune âge et de ne pas le nourrir dans les deux heures qui précèdent le trajet en voiture. Si néanmoins cela ne suffit pas, il existe des solutions médicamenteuses, conventionnelles ou à base de plantes, pour soulager votre animal. Parlez-en à votre vétérinaire !

Le stress

Les vomissements peuvent également être déclenchés par les émotions du chien et par un niveau de stress important. D’autres troubles digestifs comme des selles molles et des épisodes de diarrhées peuvent d’ailleurs être des marqueurs d’une anxiété chez le chien.

La seule chose à faire est de trouver l’origine de ce stress, idéalement avec l’aide d’un éducateur comportementaliste canin ou d’un vétérinaire comportementaliste, et d’y remédier à l’aide d’une thérapie comportementale. Parfois, cette thérapie peut être associée à un traitement médicamenteux anxiolytique.

Une inflammation gastro-intestinale

Les affections qui causent une inflammation du système digestif peuvent être à l’origine de vomissements chez le chien. Il peut s’agir :

  • d’une gastrite, qu’elle soit compliquée d’ulcères ou non,
  • d’une pancréatite,
  • d’une péritonite,
  • d’une gastro-entérite hémorragique,
  • d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin,
  • d’une parvovirose, une maladie virale canine très grave.

Néanmoins, toutes ces affections sont accompagnées d’autres symptômes que des vomissements et justifient une consultation chez le vétérinaire dans les meilleurs délais.

Une obstruction gastro-intestinale

La présence d’un corps étranger ou d’une tumeur dans l’estomac ou l’intestin, un syndrome de dilatation torsion de l’estomac ou tout autre affection responsable d’une obstruction digestive peut être à l’origine de vomissements. Toutes justifient une consultation chez un vétérinaire.

Une intervention chirurgicale

Il arrive également que des vomissements surviennent chez le chien en postopératoire, à la suite d'une opération chirurgicale. C'est souvent le cas sur les chiens de grande taille.

Des maladies non digestives

Les vomissements peuvent enfin être l’un des symptômes de maladies générales non digestives comme :

  • des maladies hormonales du chien parmi le diabète sucré (en cas d’acidocétose) ou l'hypocorticisme sont des maladies qui peuvent provoquer des vomissements, entre autres symptômes,
  • une insuffisance hépatique,
  • une infection grave de l’utérus appelée pyomètre,
  • une insuffisance rénale,
  • une inflammation de la vésicule biliaire appelée cholécystite,
  • une atteinte du système nerveux central en cas de méningite, de tumeur au cerveau ou d’hypertension intracrânienne…,
  • un syndrome vestibulaire,
  • un mastocytome,

Toutes ces affections sont accompagnées d’autres symptômes, en plus des vomissements.

Vomissements du chien : quand consulter?

Il est nécessaire d’aller consulter son vétérinaire lorsque les vomissements:

  • surviennent chez un chiot de moins de 6 mois, sur un chien âgé et/ou souffrant déjà d’une maladie chronique,
  • sont abondants, fréquents, prolongés ou récidivants,
  • s’accompagnent d’un ou plusieurs autres symptômes digestifs ou non : diarrhées, douleurs, manque d’appétit, soif intense, fièvre, ventre gonflé etc…,
  • dégradent l’état général du chien qui paraît alors faible, abattu, déshydraté…
  • interviennent alors que vous suspectez l’ingestion d’un corps étranger par votre chien ou d'un produit/aliment toxique pour lui,
  • ont un aspect inquiétant (teinte noirâtre, présence de sang…).

Tous ces facteurs de risque doivent donc vous inciter à appeler votre vétérinaire très rapidement.

Chien qui vomit : comment le soulager ?

Si l’état général du chien n'est pas dégradé et que les vomissements ne présentent aucun des facteurs de risque cités précédemment, il est possible de soulager le chien prenant quelques mesures simples.

En cas de vomissement banal, vous pouvez mettre le tube digestif de votre chien au repos en le faisant jeûner pendant 24 heures. Mais prudence, il ne faut pas dépasser ces 24h car un jeûne prolongé pourrait être nocif à votre animal.

Au bout de ces 24 heures ou même avant, il est possible de donner un aliment hautement digestible à distribuer en 4 à 6 petit repas dans la journée. Le mieux est de choisir un aliment diététique spécifiquement adaptés aux troubles digestifs du chien et vendu en cabinet vétérinaire ou à défaut, une gamelle maison avec de la viande de poulet cuite (sans os et sans peau) avec du riz cuit très longtemps (moins de riz que de viande).

Veillez également à ce que votre animal ait toujours de l’eau fraîche à disposition et qu’il boive suffisamment afin d’éviter à tout prix une déshydratation.

Enfin, mettez votre animal au repos en limitant pendant 48 heures les promenades aux seules sorties hygiéniques.

Si ces quelques mesures ne suffisent pas à calmer les vomissements de votre chien et s'ils perdurent au-delà de 48 heures ou s’accompagnent d’autres symptômes, consultez sans tarder votre vétérinaire.
 

Occlusion intestinale

 

Occlusion intestinale

L’occlusion intestinale est une urgence médicale qui peut se compliquer d’une perforation intestinale. Comment reconnaître une occlusion intestinale ? A quoi peut-elle être due ? Et, comment se soigne-t-elle ?

Qu'est-ce que l'occlusion intestinale du chien ?

On parle d’occlusion ou d’obstruction intestinale lorsque le passage des matières digestives cesse dans une partie ou la totalité du tube digestif.

Le plus souvent, l’obstruction se produit au niveau de l’intestin grêle car le diamètre de cette portion d’intestin est inférieur à celle du côlon.

Les symptômes d'une obstruction intestinale

Les symptômes dépendent de l’endroit où se situe l’obstruction dans le tube digestif.

Si l’obstruction est située au début de l’intestin grêle, les symptômes suivants peuvent apparaître très brutalement :

  • vomissements de volume important avec parfois, une odeur fécale du vomi,
  • possibilité de diarrhées.

Si l’obstruction est plus basse dans l’intestin, à la fin de l’intestin grêle ou au commencement du côlon, les symptômes apparaissent moins brutalement. Le chien pourra alors présenter :

  • des vomissements de faible volume, avec une odeur fécale fréquente du vomi,
  • une distension de l’abdomen pouvant être accompagnée de douleur, obligeant le chien, pour se soulager, à adopter la position dite « de prière », les pattes avant au sol et les fesses en l’air.
  • une éventuelle émission de petites quantités de selles liquides parfois sanguinolentes.

Généralement, au début de l’obstruction, les vomissements sont peu fréquents : on les observe seulement dans moins de 10% des cas sauf si le chien continue de s’alimenter. Fréquemment, un chien qui présente une occlusion intestinale est abattu et cesse de manger mais ce n’est pas toujours le cas.  Au-delà de 4 jours d’obstruction, les vomissements se font plus fréquents, en raison de l’accumulation de liquides en amont de l’obstacle qui bouche le passage dans l’intestin.

Une occlusion intestinale peut être à l’origine d’une destruction de la paroi de l’intestin pouvant conduire à une perforation intestinale et une péritonite.

Les causes possibles d'une obstruction intestinale

Les causes de l’obstruction intestinale sont variables. Elle peut être due à :

  • L’ingestion d’un corps étranger.
  • La présence d’une masse dans la lumière de l’intestin liée à la présence d’une tumeur, d’un hématome ou bien encore d’une infiltration inflammatoire.
  • Une anomalie congénitale consistant en la fermeture d’un segment de l’intestin.
  • Une compression de l’intestin liée à un phénomène de volvulus (torsion d’un segment d’intestin), d’adhérences (union de deux organes normalement séparés par du tissu conjonctif), de hernie ombilicale (saillie d’une partie de l’intestin par un orifice) ou d’invagination intestinale (repli d’une portion d’intestin sur lui-même).

Comment se soigne une obstruction intestinale ?

Avant de mettre en place un traitement, le vétérinaire aura besoin de confirmer le diagnostic d’occlusion intestinale par la réalisation d’une radiographie ou d’une échographie.

Il pourra également procéder à des analyses sanguines afin de vérifier que l’organisme du chien n’a pas subi de conséquences graves.

Il est possible, si l’occlusion intestinale résulte de la présence d’un corps étranger bloqué vers la fin du tube digestif, de résoudre l’occlusion intestinale médicalement. Dans ce cas précis, le vétérinaire cherchera à faire éliminer le corps étranger par les voies naturelles en prescrivant des laxatifs.

L’occlusion intestinale peut être à l’origine d’une hypokaliémie : une trop faible quantité de potassium dans le sang lié aux vomissements fréquents. Si tel est le cas, le chien sera mis sous perfusion afin de corriger ses troubles électrolytiques.

Le plus souvent, le vétérinaire devra procéder à un traitement chirurgical pour traiter l’occlusion intestinale. Selon la cause primaire de l’occlusion intestinale, l’opération peut consister en :

  • une entérotomie : simple ouverture de l’intestin pour retirer le corps étranger intestinal,
  • une entérectomie: retrait d’un segment de l’intestin si sa paroi est abîmée ou en présence d’une tumeur intestinale,
  • une dévagination des anses intestinales en cas d’occlusion liée à un repli d’une portion d’intestin sur lui-même.

 

Pancréatite

 

Pancréatite

Qu’est ce que la pancréatite ? 

Le pancréas est un organe de l'abdomen qui est responsable de la libération d’enzymes (types de protéines) servant à digérer les aliments. Le pancréas libère aussi des hormones importantes (comme l'insuline) dans le sang. Une pancréatite survient lorsque le pancréas devient enflammé. Dans la plupart des cas, la pancréatite survient sans cause sous-jacente. Parfois il peut avoir une origine précise (comme la nourriture par exemple). La pancréatite affecte le plus souvent les patients d'âge moyen ainsi que les chiens plus âgés, ainsi que les chiens de certaines races (par exemple, cockers et races Terrier) sont plus enclins à développer la maladie. 

Quels sont les signes d’une pancréatite ? 

La pancréatite peut causer une variété de symptômes, allant de signes relativement légers (par exemple, une diminution d’appétit) à des signes plus importants (par exemple, une défaillance multi viscérale très sévère). Les symptômes les plus communs de la pancréatite comprennent la léthargie, la perte d'appétit, les vomissements, des douleurs abdominales (mis en évidence par de l'agitation et de l'inconfort) et de la diarrhée. 

Comment est diagnostiquée une pancréatite ? 

Une suspicion de pancréatite se fait sur la base de l’historique et de l'examen clinique effectué par le vétérinaire. Parce que de nombreuses autres maladies peuvent provoquer les mêmes symptômes, des analyses de sang et une échographie de l'abdomen sont nécessaires pour diagnostiquer une pancréatite. Bien que les tests sanguins de routine puissent conduire à une suspicion de pancréatite, un test sanguin spécifique (appelé « lipase pancréatique canine ») doit être effectué pour mieux appuyer le diagnostic. Une échographie est très importante dans le diagnostic d'une pancréatite. En outre, une échographie permet aussi d’observer des complications potentielles associées à la pancréatite (par exemple, le blocage du conduit de la bile du foie car il traverse le pancréas). 

Comment est traitée la pancréatite ? 

Il n'y a pas de traitement spécifique de la pancréatite, mais heureusement, la plupart des chiens récupèrent avec un traitement symptomatique approprié. Les mesures de soutien comprennent une perfusion intraveineuse (servant à fournir à l'organisme les liquides et les sels nécessaires) et l'utilisation de médicaments contre les nausées et les douleurs. La plupart des chiens atteints de pancréatite ont besoin d'être hospitalisés pour fournir un traitement et une surveillance nécessaire, mais les patients peuvent parfois être gérés avec des médicaments à la maison si les signes ne sont pas trop graves. À l'autre extrême, les chiens qui sont très durement touchées par la pancréatite doivent recevoir des soins intensifs, idéalement dans une unité de soins intensifs. 

L’alimentation fait partie des aspects les plus importants du traitement de la pancréatite. Une alimentation spécifique est indiquée. Si l’animal ne retrouve pas un appétit suffisant, il peut être nécessaire de placer une sonde d'alimentation assistée qui est placée dans l'œsophage, et à travers lequel l’alimentation peut être fournie. 

Quel est l’évolution d’un chient souffrant d’une pancréatite ? 

Il peut être nécessaire pour les chiens atteints de pancréatite d’être hospitalisés pendant plusieurs jours, mais heureusement, dans la plupart des cas un rétablissement complet est obtenu. Dans certains cas, les chiens peuvent souffrir d’épisodes répétés de pancréatite (appelée «pancréatite chronique»), ce qui peut nécessiter une gestion à long terme avec des adaptations alimentaires appropriées. 

 

Torsion/dilatation de l'estomac

 

Torsion-dilatation de l'estomac

Savoir la prévenir et reconnaître ses symptômes est primordial car elle est toujours mortelle sans un traitement chirurgical d’urgence en à peine en quelques heures.?

A quoi est-elle due ?

Il s’agit d’une affection. Chez les chiens atteints de ce syndrome, l’estomac, en plus des aliments ingérés se remplit de gaz et de liquide de façon anormale après le repas. Tous ces éléments vont faire gonfler l’estomac comme un ballon de baudruche. Ce gonflement peut être accompagné d’un retournement (ou torsion) de l’organe qui l’empêche de se vidanger par l’œsophage ou par les intestins. Le chien est alors en sursis. Il ne lui reste que quelques heures à vivre si rien n’est fait pour le sauver.

Si toutes les causes de ce syndrome ne sont pas encore connues, on pense néanmoins que certaines races y sont sujettes en raison d’une faiblesse du ligament auquel est « suspendu » l’estomac, tel un hamac suspendu à la colonne vertébrale de l’animal. De la même façon, on a identifié certains facteurs favorisant la survenue de la maladie tels que :

-  un repas volumineux avalé trop rapidement par le chien

-  une trop grande quantité d’eau ou d’air absorbée

-  une activité physique trop intense après un repas (jeu, course…) ou un stress important

Connaissant ces facteurs favorisants, il suffit d’y remédier pour prévenir l’apparition d’un SDTE. Ainsi, ces quelques conseils devraient vous y aider :

-  Ne donnez pas à votre chien son repas en une seule prise mais donnez lui sa  ration alimentaire en 2 ou 3 repas par jour à heures fixes.

Maintenez votre chien au calme pendant le repas en évitant par exemple de le nourrir en même temps que d’autres animaux, ce qui induit forcément une compétition entre eux. C’est à celui qui mangera le plus vite !

- Maintenez également votre animal au calme, sans activité physique dans les 2 heures qui suivent  son repas. Ne le sollicitez pas pour jouer et évitez de le promener après avoir mangé ou alors avec une laisse pour l’empêcher de courir.

- Placez ses gamelles d’eau et de nourriture à sa hauteur afin d’éviter l’ingestion d’air en même temps que sa prise d’aliment ou d’eau.

- Si votre chien est de nature anxieuse, évitez de le nourrir en cas d’orage ou de feux d’artifices. Le stress joue un rôle important dans le SDTE.

Savoir la reconnaître et réagir

Ce syndrome se traduit par des efforts infructueux pour vomir, une salivation importante (mousse), un ventre très gonflé qui sonne creux si on tapote avec le doigt et une dégradation importante de l’état général du chien qui montre des signes de douleur. Si cela se produit chez votre toutou, prenez immédiatement contact avec votre vétérinaire en lui précisant la race de votre chien et en indiquant que vous suspectez un SDTE.  Il aura ainsi le temps pendant que vous acheminez votre chien à son cabinet de s’organiser pour intervenir le plus rapidement possible. En effet, le STDE est une urgence vétérinaire absolue qui doit être prise en charge le plus vite possible.

Après une stabilisation de l’état du chien, le vétérinaire devra pratiquer une intervention chirurgicale pour tenter de sauver l’animal, sauvetage qui ne réussit que dans 50% des cas. Alors soyez vigilant et rappelez vous que comme pour toutes les maladies et plus particulièrement pour le SDTE, il vaut mieux prévenir que guérir !

 

Calculs biliaires

 

Calculs biliaires

Qu’est-ce que les calculs biliaires chez le chien ?

Les calculs biliaires, autrement appelés cholélithiases, ne sont autre que des sortes de petits cailloux qui se forment à l’intérieur de la vésicule biliaire.

La vésicule biliaire est un petit organe creux situé à proximité qui foie et relié au duodénum, la première portion de l’intestin grêle du chien. Elle permet le stockage de la bile et son déversement dans le duodénum au cours de la digestion. La bile est une substance d’une couleur jaune-verdâtre fabriquée par le foie et impliquée dans la digestion des matières grasses ainsi que dans l’élimination de diverses substances issues du métabolisme.

Quand un déséquilibre chimique se produit au cours de la fabrication de la bile, il se forme une cristallisation de ses éléments constitutifs à l’origine de la formation de calculs.

Si tous les chiens peuvent être affectés, ces calculs sont majoritairement mis en évidence chez des chiens d’âge moyen à âgés, le plus souvent chez les femelles et appartenant à des petites races. Il semblerait également que la préexistence d’une maladie inflammatoire des voies biliaires, d’origine parasitaire ou bactérienne, favorise la également la survenue de calculs.

Quels sont les symptômes de la présence de calculs biliaires chez un chien ?

Le plus souvent, la présence de calculs biliaires chez un chien passe totalement inaperçue car la plupart des animaux qui en sont atteints sont asymptomatiques.

Mais, il arrive que ces calculs provoquent une inflammation de la vésicule biliaire qu’on appelle une cholécystite, une obstruction voire une rupture des voies biliaires à l’origine d’une péritonite biliaire ou bien encore une inflammation des voies biliaires et du foie appelée cholangiohépatite.

Ces complications associées à la présence de cholélithiases peuvent alors s’accompagner :

  • d’anorexie,
  • de vomissements,
  • de douleurs abdominales,
  • de fièvre,
  • d’ictère, c’est-à-dire d’une coloration en jaune des muqueuse de l’animal (jaunisse).

Comment sont diagnostiqués les calculs biliaires ?

La présence de calculs biliaires chez le chien peut être confirmée :

  • à l’aide d’une radiographie abdominale si ces calculs sont radiodenses (ce qui n’est pas le cas de tous les calculs biliaires du chien),
  • au moyen d’une échographie abdominale qui permet, en plus de visualiser l’aspect de voies biliaires et du foie afin de détecter la présence éventuelle d’une complication associée.

Le vétérinaire peut aussi avoir recours à des examens complémentaires comme une prise de sang, à la recherche de marqueurs d’atteinte des voies biliaires et/ou hépatiques.

En cas de suspicion de cholécystite bactérienne, le vétérinaire peut aussi pratiquer une cholécystocentèse afin de pouvoir réaliser une analyse bactériologique sur la bile.

Quel est le traitement ?

Si les calculs biliaires du chien sont découverts fortuitement au cours d’une échographie ou d’une radiographie abdominale et que le chien ne présente aucun symptôme, aucun traitement n’est entrepris.

En revanche, si l’animal présente des signes cliniques liés à leur présence, le vétérinaire pourra envisager :

  • une cholécystectomie, autrement dit le retrait chirurgical de la vésicule biliaire du chien. C'est le traitement de choix des calculs biliaires.
  • ou une cholécystotomie, une ouverture de la vésicule biliaire pour en retirer les calculs. Ce traitement est cependant plus à risque de récidives.

 

Péritonite

 

Péritonite

Grave inflammation de la cavité abdominale, la péritonite chez le chien a des manifestations et des causes variables.

Qu’est-ce qu’une péritonite ?

Péritonite signifie littéralement « inflammation du péritoine », cette membrane qui recouvre la cavité abdominale. On parle souvent de péritonite sceptique car elle s’accompagne presque toujours d’une infection, c’est-à-dire d’une colonisation de la cavité abdominale par des germes, qui met en jeu le pronostic vital de l’animal. A ce titre, il s’agit toujours d’une véritable urgence vétérinaire.

Chez le chien, la péritonite est souvent la complication d’une maladie préexistante.

Quelles sont les causes de péritonite chez le chien ?

Les causes de péritonite chez le chien sont diverses. Elle peut être provoquée par :

  • une perforation de la paroi intestinale ou de l’appareil digestif à la suite, par exemple, de l’ingestion d’un corps étranger par le chien,
  • la rupture de l’utérus en cas de pyomètre, une grave infection de l’utérus pouvant survenir chez les chiennes non stérilisées,
  • un abcès localisé sur la prostate du chien,
  • une abcès localisé sur le foie du chien,
  • une pancréatite (inflammation du pancréas),
  • une perforation des voies biliaires ou urinaires.

Quels sont les signes d’une péritonite chez le chien ?

Les symptômes sont variables selon la sévérité de la péritonite. L’animal peut souffrir de :

  • douleurs abdominales (mais ce n’est pas systématique),
  • vomissements,
  • tachycardie (accélération du rythme cardiaque),
  • distension abdominale en cas d’ascite, c’est-à-dire une accumulation de liquide dans l’abdomen qui fait gonfler le ventre,
  • fièvre,
  • refus de s’alimenter (anorexie).

Très vite, la péritonite peut conduire à un état de choc infectieux de l’animal. Sans une prise en charge rapide par un vétérinaire, l’animal risque une mort très rapide.

Comment est diagnostiquée une péritonite ?

Pour établir le diagnostic, le vétérinaire peut avoir besoin de passer par :

  • une paracentèse abdominale : il s’agit d’un prélèvement de liquide dans la cavité abdominale en vue de pratiquer une analyse bactériologique de ce liquide,
  • une échographie abdominale afin de visualiser la présence d’un éventuel épanchement dans la cavité abdominale et de trouver l’origine de la péritonite,
  • une radiographie abdominale pour rechercher du liquide dans l’abdomen. Ces radiographies peuvent également être réalisées suites à l’ingestion d’un produit de contraste pour évaluer le transit intestinal en cas de suspicion de rupture digestive,
  • des analyses sanguines.

Quel est le traitement d’une péritonite chez le chien ?

La prise en charge d’une péritonite est une prise en charge en urgence où le vétérinaire s’attachera en premier lieu à stabiliser le chien par un traitement de son état de choc ainsi qu’à soulager sa douleur. Pour ce faire, des perfusions et des injections d’antibiotiques par voie intraveineuse seront notamment nécessaires.

L’animal pourra ensuite nécessiter un traitement chirurgical en cas de rupture d’organe ou si la péritonite a provoqué une sévère altération de l’état général du chien.

 

Mon chien tousse

 

Mon chien tousse

Comme chez l'homme, la toux du chien n'est pas une maladie à part entière, mais un symptôme d'une maladie du système respiratoire ou d'autres organes. La toux peut aussi être un réflexe pour protéger l'organisme contre diverses substances, comme les corps étrangers ou irritants. Parfois, on peut confondre la toux du chien avec des tentatives de vomissement ou de régurgitation, des éternuements inversés, des étouffements ou des halètements forts. On distingue la toux sèche sans expectoration (toux non productive) et la toux grasse avec expectoration (toux productive). Les deux types peuvent survenir de façon aiguë ou chronique.

Symptômes et causes de la toux du chien

Une toux sèche, forte, vive ou qui produit un son d’aboiement est appelée toux sèche. Elle peut être très douloureuse pour le chien. Si la toux sèche persiste, elle peut aussi s'amplifier et déclencher un cercle vicieux. La forte entrée d'air provoque des irritations et des dommages aux muqueuses, ce qui à son tour augmente le stimulus de la toux. De l'air est alors aspiré à nouveau, et ainsi de suite. Souvent, la toux du chien peut être ainsi déclenchée par une légère pression sur le collier, une pression sur le larynx ou la trachée, une agitation ou une forte aspiration d'air froid et sec.

Parmi les causes de la toux sèche aiguë, on compte :

  • les stades initiaux d'infections et d'inflammations des voies respiratoires (comme la toux du chenil)
  • L'inhalation de corps étrangers tels que des aliments ou des liquides
  • L'inhalation de substances irritantes telles que des allergènes ou de la fumée
  • Les parasites

Causes de la toux sèche chronique :

  • Le collapsus trachéal canin, fréquent chez les chiens de petite taille
  • Une pression constante sur les voies respiratoires causée par des tumeurs, un élargissement d'une oreillette du cœur ou une hypertrophie des ganglions lymphatiques
  • Des parasites

La toux grasse 

Elle est caractérisée par une éjection de sécrétion. On entend alors souvent un bruit de cliquetis lorsque le chien tousse. Cette toux est plutôt étouffée et s'accompagne souvent d'un bruit étouffement sur la fin. En toussant, le chien expulse souvent ou s'étouffe avec des sécrétions sous forme de mucosités. La toux grasse survient fréquemment après les phases de repos, notamment après un somme.

Les causes de la toux grasse chez le chien

  • Stades avancés d'infections et d'inflammations des voies respiratoires (pneumonie)
  • œdème pulmonaire
  • L'hémoptysie ou la toux accompagnée de sang font tout de suite penser à des problèmes plus graves comme des lésions des voies respiratoires, l'inhalation de corps étrangers, une pneumonie grave ou même une tumeur et doivent être clarifiées le plus rapidement possible.

Diagnostic de la toux chez le chien

Selon le type et la gravité de la toux du chien, différents examens sont effectués par le vétérinaire pour déterminer et traiter la cause. La taille et la race du chien peuvent également jouer un rôle pour le diagnostic ultérieur, car les chiens de petites races souffrent souvent d'un affaissement de la trachée. Tout d'abord, pour la première évaluation par le vétérinaire, un rapport détaillé du maître de l'animal est essentiel (anamnèse). Les points importants sont par exemple :

  • Quand la toux est-elle apparue ?
  • Quelle est la fréquence et l'intensité de la toux du chien ?
  • Est-ce une toux sèche ou une toux grasse ?
  • Quand la toux se manifeste-t-elle le plus souvent (la nuit, le jour, pendant la journée, pendant une agitation, en mangeant) ?
  • Le chien a-t-il d'autres troubles et quel est son état général ?
  • Le chien souffre-t-il déjà d'autres affections comme les maladies cardiaques ?

Le vétérinaire procède ensuite à un examen clinique approfondi. La raison de la toux du chien peut souvent déjà avoir été trouvée à ce stade. Par exemple, une hypertrophie des ganglions lymphatiques cervicaux, une augmentation de la température corporelle ou même de la fièvre, une rougeur de la gorge et une enflure des amygdales peuvent être détectées, ce qui peut indiquer une infection. Dans certains cas, d'autres procédures diagnostiques telles que des radiographies des poumons ou de la poitrine sont nécessaires, une attention particulière étant accordée aux changements dans les poumons, le cœur ou la trachée. En outre, des analyses sanguines, une endoscopie ou même une IRM ou un scanner peuvent également être nécessaires.

Soigner la toux du chien

Pour traiter la toux chez le chien, il faut d'abord en connaître la cause. Dans le cas d'une toux légère due à un rhume, le simple repos est souvent suffisant pour la récupération et le renforcement du système immunitaire. Souvent, l'administration d'un expectorant peut également être utile en cas de toux grasse après accord avec le vétérinaire. Avant de donner à votre chien des « remèdes maisons », le vétérinaire doit toujours être consulté, car certains remèdes ne conviennent pas aux chiens.

Si la toux du chien est plus sévère, dure plusieurs jours, est persistante ou si d'autres symptômes sont présents, une visite chez le vétérinaire est recommandée pour clarifier la situation. Selon la gravité et la cause, des médicaments comme des anti-inflammatoires, des antibiotiques, des antitussifs, des bronchodilatateurs ou un drainage thoracique peuvent être nécessaires.

Prévenir la toux chez le chien

C'est bien connu, mieux vaut prévenir que guérir. En renforçant le système immunitaire par un mode de vie sain avec beaucoup d'exercice et une alimentation équilibrée, il est relativement facile d'éviter de nombreux rhumes. En raison du risque d'infection, il faut éviter de laisser votre chien entrer en contact avec des chiens malades, par exemple lors d'une promenade ou lorsque vous le faites garder avec d'autres chiens. En tant que propriétaire de chien responsable, vous ne devriez pas emmener votre chien malade dans des écoles canines ou des endroits avec d'autres chiens afin d'éviter de contaminer les autres chiens.

Par ailleurs, une vaccination peut freiner l'évolution d'une infection. Il convient également d'empêcher son chien d'être exposé à certaines substances telles que la fumée ou des produits de nettoyage agressifs qu'il pourrait inhaler. Pour empêcher les chiens d'avaler et d'inhaler n'importe quoi, vous pouvez leur donner de la nourriture dans une gamelle anti-glouton. Pour certains chiens, il est recommandé d'utiliser un harnais plutôt qu'un collier afin de dégager la région du cou.

 

Rhume chez le chien

 

Rhume chez le chien

Temps froid et humide, gadoue, fluctuations constantes de température... Parfois, la météo en France met à rude épreuve notre système immunitaire, mais aussi celui des animaux. De nombreux propriétaires ont déjà pu expérimenter un épisode de rhume chez le chien.

Quels sont les symptômes typiques du rhume chez le chien ?

Si votre chien a le nez qui coule, qu'il ne veut pas manger ni aller se promener, ce sont des signes clairs que votre chien est malade. Toutefois, un chien enrhumé peut aussi présenter les symptômes suivants :

  • Muqueuses rouges
  • Fatigue inhabituelle
  • Éternuements réguliers
  • Écoulement nasal
  • Toux éventuelle
  • Parfois une évolution fiévreuse

Comment soigner un rhume chez le chien ?

  • Accordez quelques jours de repos à votre chien. Contentez-vous de petites promenades pour prendre l'air et séchez bien son pelage en rentrant.
  • Pendant un rhume, rester au chaud est très important. Par exemple, vous pouvez utiliser une lampe infrarouge chauffante. 10 minutes par séance sont largement suffisantes. Restez près de votre chien pendant ce temps, car il ne doit pas s'approcher à moins d'un demi-mètre de la lampe.
  • Enfin, assurez-vous que le chien s'hydrate suffisamment. Si votre petit compagnon refuse de boire, ajoutez de l'eau à ses croquettes ou donnez-lui de la nourriture en boîte.
  • Prenez la température de votre chien. Une température normale peut varier entre 38 et 39 degrés. Pour faciliter l'insertion dans le rectum, humidifiez le thermomètre avec de la vaseline et insérez-le doucement. Si la température de votre chien dépasse les 39 degrés, vous devriez le faire diagnostiquer par un vétérinaire.
  • Si votre chien n'a pas de fièvre et n'est que très fatigué, les remèdes homéopathiques peuvent également favoriser le processus de guérison et renforcer son système immunitaire. Cependant, si le rhume ne disparaît pas après 3 jours, veuillez toujours consulter un vétérinaire.
  • Pour les chiots ou les chiens séniors, consultez un vétérinaire pour tout type de symptôme, car leur système immunitaire est affaibli. Ainsi, ils sont plus dépendants aux médicaments.

En cas de rhume chez le chien, veuillez prendre garde à :

  • ne pas donner à votre chien des médicaments conçus pour les humains
  • éviter tout contact avec d'autres chiens : le risque de contamination est élevé

 

Mon chien respire mal

 

Mon chien respire mal

Des difficultés à respirer, ou dyspnée chez le chien, font partie des symptômes très préoccupants qui doivent toujours vous faire consulter un vétérinaire très rapidement.

Les difficultés respiratoires sont appelées dyspnée, dans le jargon médical.

Il existe différents types de dyspnée parmi lesquels :

  • La dyspnée expiratoire quand le chien à des difficultés à expirer,
  • La dyspnée inspiratoire quand le chien a des difficultés à inspirer,
  • La dyspnée mixte quand le chien éprouve à la fois des difficultés pour inspirer et pour expirer.

Des difficultés respiratoires peuvent s’accompagner d’autres symptômes comme de la toux, un nez qui coule, des difficultés à avaler, des bruits respiratoires, une pâleur des muqueuses (liste non exhaustive).

Les causes de la dyspnée chez le chien

Les causes de difficultés respiratoires chez le chien sont multiples. Ces difficultés à respirer peuvent être secondaires à de la douleur de la fièvre ou de l’anxiété ou trouver leur origine dans des problèmes encore plus préoccupants comme :

  • un problème d’ordre cardiaque comme une insuffisance cardiaque ou une dirofilariose (présence de vers dans le cœur de l’animal),
  • une atteinte du système respiratoire en lui-même qui peut toucher la partie haute du système respiratoire (larynx, pharynx, trachée) ou le poumon en lui-même. Ces affections peuvent avoir des origines variées : infections, tumeurs, corps étrangers, malformations…entre autres.
  • un problème d’ordre métabolique,
  • une intoxication par des gaz, de la fumée, du monoxyde de carbone, des hydrocarbures légers comme le white spirit ou par ingestion accidentelle de produits toxiques comme des raticides anti-coagulants, de l'alcool...
  • un coup de chaleur (le chien halète alors à l’extrême avec la langue sortie, entre autres symptômes).

Il arrive aussi que des difficultés respiratoires surviennent quand l’animal a subi un traumatisme, en cas de traumatisme crânien (les difficultés respiratoires ont alors une origine neurologique), de fracture des côtes ou de pneumothorax (décollement de la plèvre).

 

L'Asthme chez le chien

 

L'Asthme chez le chien

Comme l’homme, le chien peut être atteint d’asthme. Qu’il s’agisse d’une maladie permanente, chronique ou allergique, les crises d’asthme sont très gênantes dans sa vie de tous les jours. 

Des signes qui ne trompent pas

L’asthme est un mal qui touche les voies respiratoires. Les petites bronches se contractent plus ou moins selon le degré de la pathologie, imprimant une réelle difficulté à respirer. Après une promenade, votre chien a du mal à respirer. Il se peut qu’il se mette à tousser ou même à vomir. Vous entendez un sifflement pendant son inhalation. Aucun doute, votre chien souffre d’asthme.

Reste encore à identifier s’il s’agit d’une maladie ou d’une allergie. Commencez par éliminer tout ce qui pourrait être à l’origine d’une allergie. Optez pour des produits d’entretien bio, évitez de porter votre parfum et éloignez-le des gaz d’échappements lors des promenades, ainsi que des poussières à la maison.

Que faire contre l’asthme ?

Conduisez votre meilleur ami chez le vétérinaire afin d’en parler avec lui. Il va tout d’abord éliminer les maladies qui pourraient provoquer l’asthme, telles que la toux du chenil, le Fungus (ver du poumon) et autres tumeurs.

N’attendez pas avant de consulter, car l’asthme du chien se soigne bien : votre animal pourra alors rapidement reprendre une vie normale. Votre vétérinaire vous prescrira des antiasthmatiques et antihistaminiques, ainsi que des piqûres d’épinéphrine en cas de crise grave. Peu à peu, à force de traitement et d’attention, votre chien devrait pouvoir recommencer à courir sans s’étouffer. Pensez également à équiper votre espace de vie d’un humidificateur d’air, favorable à la guérison.

Y-a-t-il des races plus sensibles que d’autres ?

Il n’existe pas a priori de race de chien prédisposée à l’asthme. On peut tout de même dire que les chiens à museau écrasé (type boxer, bouledogue, carlin, shar pei…) sont généralement plus sensibles aux problèmes respiratoires. Cette pathologie peut toucher indifféremment tous les types de chiens, grands ou petits. Il faut tout de même préciser que l’embonpoint, voire l’obésité, peut déclencher l’asthme ou en tout cas en aggraver les conséquences.



 

Fièvre chez le chien

 

Fièvre

La fièvre chez le chien indique que le chien est malade, mais ne permet pas de savoir si la situation est grave ou non. Seule la température rectale est fiable.

La chaleur de la truffe peut être une indication mais elle n'est pas fiable. Pour savoir si votre chien a de la fièvre, il faut prendre sa température rectale. Au-delà de 39,5 °C, il faut consulter votre vétérinaire. La fièvre est associée à de très nombreuses maladies et seul un examen complet permettra d'en déterminer la cause.

La température normale du chien est comprise entre 38 et 39°. Si la température augmente, plusieurs mécanismes vont se déclencher dont le halètement. La fièvre est l'un des symptômes présents dans de très nombreuses maladies et les causes sont multiples. L'augmentation se fait sous le contrôle du cerveau afin de répondre à une agression par des microbes. La fièvre fait partie intégrante des phénomènes d'inflammation et permet d'aider le corps à se défendre.

La fièvre peut être déclenchée par la plupart des maladies infectieuses. Il peut s'agir d'une bronchite, d'une gastro-entérite, d'une métrite, d'infections urinaires, d'un abcès...

La température du corps du chien peut augmenter pour lutter contre des affections virales comme la maladie de Carré ou la parvovirose.

Si votre chien a été mordu par des tiques, il peut souffrir de différentes maladies dont la piroplasmose. Le parasitisme est à considérer lorsque la température augmente.

Toutes les grandes inflammations déclenchent de la fièvre mais c'est aussi le cas de plusieurs troubles urinaires, comme les infections urinaires voire les pyélonéphrites.

Si votre chien est resté trop longtemps au soleil ou dans une pièce mal aérée, il peut se déshydrater et souffrir d'une insolation ⇔ou d'un coup de chaleur. Comme pour les hommes, ces situations déclenchent un mécanisme de fièvre.

Si votre chien a de la fièvre, ne cherchez pas à la faire baisser de manière artificielle. Il convient de mettre le chien dans un endroit calme et confortable pour qu'il puisse se reposer. Éviter les courants d'air, le froid ou les pièces surchauffées. Réduisez légèrement l'alimentation mais laissez-lui de l'eau fraîche à volonté. Prenez sa température de manière régulière et notez les résultats pour les communiquer à votre vétérinaire.

La température du chien augmente lorsque la maladie se généralise. Lorsque la fièvre persiste il faut consulter sans tarder votre vétérinaire. Vous devrez le renseigner sur le comportement anormal de votre chien, lui donner les circonstances et la date des premiers troubles. Votre chien peut manquer d'appétit, ne pas boire, être sujet à des vomissements ou des diarrhées, être abattu...

Puis-je donner un médicament à mon chien pour faire baisser la fièvre ?
Ne donnez jamais d'aspirine ou d'antibiotiques à votre chien sans avoir l'accord préalable de votre vétérinaire. En effet, ils peuvent être contre-indiqués voire aggraver le tableau clinique. De plus, rappelez-vous que votre chien ne parle pas et que les symptômes qu'il présente sont les seuls indices pour votre vétérinaire !

 

Convulsions

 

Convulsions

Mouvements désordonnés de tout le corps ou seulement d'une partie, les convulsions résultent de contractions musculaires involontaires consécutives à un dysfonctionnement nerveux. Les crises convulsives, chez le chien comme chez l'homme, constituent le paroxysme des troubles épileptiques.

Certaines lésions cérébrales ont un rôle direct dans le déclenchement des crises convulsives. Les tumeurs, les accidents vasculaires, les maladies infectieuses endommageant l'encéphale, sont ennemis du fonctionnement normal du cerveau. Les tissus malades engendrent des anomalies électriques, souvent à cause d'un manque d'oxygénation. Ces décharges sont à l'origine des contractions musculaires involontaires.

Le fonctionnement optimal du cerveau de votre chien exige une alimentation suffisante des tissus cérébraux en éléments nutritifs et en oxygène. C'est le sang qui a cette fonction de transport et d'approvisionnement. Un sang souillé joue mal ce rôle et empêche les réactions physiologiques cérébrales de s'accomplir normalement. Les insuffisances rénales, voire hépatiques ou cardiaques, impliquent un sang insuffisamment filtré de ses déchets toxiques. Un empoisonnement peut de même rendre le sang impropre à ses fonctions habituelles. Les crises convulsives sont alors causées indirectement.

Si ni les prises de sang ni les examens d'imagerie ne peuvent détecter les raisons des convulsions, alors ces dernières sont dites idiopathiques. Le cerveau de l'animal est simplement très aisément excitable et donc sujet à la surchauffe. On peut suspecter ce type de convulsions chez les chiens jeunes et en bonne santé.

Il n'y a malheureusement pas grand-chose à faire si votre chien a des convulsions sous vos yeux. Il est même conseillé d'en faire le moins possible, les stimuli (auditifs et tactiles) lui étant néfastes. Vérifiez si l'environnement risque de le blesser lorsqu'il a ses convulsions et agissez en conséquence (déplacez un meuble par exemple). La prévention des crises passe par le vétérinaire qui proposera un traitement à base d'antiépileptiques, associé éventuellement aux soins que requiert la cause organique primaire.

Les convulsions sont rarement graves en elles-mêmes, mais révèlent parfois des maladies sous-jacentes potentiellement fatales. Une crise d'épilepsie apparaissant sur un vieux chien jusque-là indemne de ces troubles doit amener le propriétaire à consulter immédiatement. Mais même pour les animaux jeunes, le vétérinaire peut proposer une batterie de traitements efficaces limitant à la fois l'intensité et la fréquence des crises convulsives.

Et si la crise perdure ?
L'hébétude de l'animal et sa maladresse pour se déplacer sont fréquentes dans les minutes qui suivent une crise. En revanche, une crise convulsive durant plus d'une dizaine de minutes est un cas d'urgence qui demande une prise en charge immédiate.

 

Epilepsie

 

Epilepsie

Les crises d’épilepsie chez le chien sont très impressionnantes. La crise dure de quelques secondes à plusieurs minutes. Souvent, elle est précédée par un temps pendant lequel le chien paraît perdu.

Le chien se cache ou divague sans but précis, puis il perd conscience, tombe sur le sol et montre des convulsions, des signes de pédalage ; souvent, il urine et défèque. Sa mâchoire claque et la salive s’écoule. Petit à petit, les convulsions diminuent d’intensité puis disparaissent, et le chien reprend un état tout à fait normal, presque comme si rien ne s’était passé. Parfois, il a l’air un peu hébété.

La crise se déclenche par une stimulation anormale d’une zone du cerveau. Les causes de crises sont nombreuses. Les inflammations de l’encéphale, ou encéphalites, peuvent être à l’origine de crises d’épilepsie. De la même manière, les tumeurs du cerveau peuvent être mises en cause. Certaines maladies générales stimulent le cerveau et déclenchent une crise.

Lorsqu’on ne peut pas déterminer une cause connue, on dit qu’il s’agit d’une épilepsie essentielle. L’épilepsie essentielle apparaît toujours avant l’âge de trois ans.

Les cas de crises d’épilepsie chez les chiens sont rares mais certaines races sont prédisposées. Les symptômes des crises sont toujours identiques et surviennent à intervalles précis.

Le virus de la rage et la maladie de Carré attaquent le système nerveux central, et peuvent être à l’origine de crises. Les ascaris peuvent se loger dans le cerveau et provoquer des crises. À la suite d’un traumatisme crânien, le chien peut présenter des crises, car les zones de cicatrisation cérébrale peuvent devenir le siège de déclenchement de crises. Un événement générateur de stress va favoriser le déclenchement de la crise ; par exemple, la visite chez le vétérinaire, la venue d’un nouvel animal...

À l’origine de ces symptômes impressionnants, on peut aussi trouver des troubles métaboliques : par exemple, une hypocalcémie (diminution du calcium dans le sang) – fréquente chez les chiennes allaitantes – ou une hypoglycémie (diminution du sucre dans le sang). On peut également trouver une insuffisance rénale, ou une pathologie du foie (encéphalopathie hépatique).

Lorsque le chien est présenté au vétérinaire, la crise est passée. Il faut donc que le propriétaire puisse rapporter au vétérinaire le plus d’informations possible sur la crise et son déclenchement : le chien a-t-il souvent des crises ? À quel âge a-t-il eu sa première crise ? Quel temps sépare deux crises ? …

Le vétérinaire effectue un examen complet du système nerveux, et envisage un examen sanguin, une radiographie du crâne, éventuellement un scanner, etc. Vous l’avez compris, les crises d’épilepsie ne sont pas simples à diagnostiquer et les causes sont nombreuses, parfois banales et sans gravité, parfois sérieuses et graves.

Pour traiter, il faut évidemment supprimer la cause que l’on aura identifiée. S’il s’agit d’épilepsie essentielle, le traitement ne sera mis en place que si la fréquence des crises est importante. On peut l’envisager à partir d’une crise par mois, et plus. Le traitement est assez lourd, puisqu’il faut administrer quotidiennement au chien des médicaments pendant toute sa vie. Il est possible d’apprendre à détecter le déclenchement d’une crise. Il faut alors parler au chien et le rassurer.

Il faut l’installer au calme et à l’obscurité, à l’abri de tout objet qui pourrait le blesser. On peut également agir pendant une crise en injectant par voie intramusculaire, intraveineuse ou rectale, des anticonvulsivants. Il vous faudra apprendre à vivre avec votre chien épileptique, qui peut avoir une vie normale en suivant un traitement.

 

Mon chien a une haleine repoussante

 

Mon chien a une haleine repoussante

Dans la majorité des cas, la mauvaise haleine de votre chien s’explique par un dépôt de tartre trop important sur ses dents si vous n’avez pas pris assez soin de sa dentition. Cela peut aussi être le fait d’une plaie dans la cavité buccale de votre compagnon.

Plus rarement, mais observable de temps en temps, cette mauvaise haleine est la conséquence de troubles digestifs, voire d’une inflammation des intestins ou d’une sinusite. Cette dernière occasionne de l’halitose.

Chez les chiens, une dentition saine et bien entretenue est particulièrement importante à leur bien-être et leur santé. En tant que propriétaire de chien, il faut alors veiller à la bonne hygiène buccale de son petit compagnon. En effet, une plaque dentaire qui peut sembler inoffensive pourrait mener à l'apparence de tartre ou même de maladies dentaires plus graves. Les races de chien de petite taille ont plus particulièrement tendance à développer plus de tartre.

Comment se forme le tartre ?

Le tartre est provoqué par une interaction entre différentes substances dans la cavité buccale. Avec les restes de nourriture, la salive et des cellules desquamées de la muqueuse buccale, les bactéries forment une couche qui adhère à la surface des dents. On appelle cette couche tartre ou plaque dentaire. La plaque dentaire reste agrippée aux dents, surtout dans les zones difficilement atteignables et entre les dents. Les races de chien avec un museau plus court et la mauvaise position des dents qui en résulte sont particulièrement touchées. Chez ces chiens, la dentition est très dense et les dents plus inclinées. La plaque dentaire peut alors encore mieux adhérer.

Si cette plaque dentaire reste suffisamment longtemps sur les dents, les sels minéraux, notamment le phosphate et le calcium, déposés par la salive du chien durcissent cette plaque, formant alors du tartre. La surface de ce tartre offre alors une nouvelle surface d'adhérence pour d'autres bactéries et d'autres plaques. Les bactéries migrent sur et sous les gencives et provoquent une inflammation (gingivite). Cette inflammation peut ensuite s'étendre à la parodonte (parodontite), ce qui peut entraîner la destruction voire la perte totale de la dent.

Comment reconnaître le tartre chez le chien ?

Le tartre est une couche solide de couleur grise à brunâtre. Elle se produit généralement au niveau de la ligne gingivale, parfois même en dessous, en particulier au niveau des canines et les molaires. Chez beaucoup de chiens, on en trouve même sur toutes les dents. Par ailleurs, le tartre ne se trouve souvent pas seulement sur l'extérieur des dents, mais aussi sur les surfaces intérieures. Généralement, le tartre s'accompagne d'une mauvaise haleine.

Diagnostic du tartre dentaire chez le chien

Un examen approfondi par un vétérinaire permet de déterminer si un chien présente du tartre et dans quelle proportion. Puisque le tartre est généralement situé non seulement sur les surfaces extérieures des dents, mais aussi dans des endroits inaccessibles, il est souvent difficile de percevoir toute son étendue. De plus, le vétérinaire vérifiera si les gencives et le parodonte sont également affectés par l'inflammation ou d'autres maladies. Puisqu'un simple examen d'observation ne permet d'évaluer la dentition que superficiellement, un examen radiographique des dents peut être nécessaire.

Comment enlever le tartre chez le chien ?

Si le chien présente déjà du tartre dentaire, il est important de le faire enlever par un vétérinaire afin qu'aucune infection ou maladie ne puisse se développer. Le tartre sera enlevé sous anesthésie avec un détartreur électronique à ultrasons. Ce n'est qu'alors que l'on peut évaluer convenablement l'état de la dentition et de la  gencive. Dans la plupart des cas, le tartre s'est déjà installé dans les poches gingivales. Celles-ci doivent alors aussi être nettoyées en profondeur et leur profondeur évaluée. Un traitement complémentaire ou même une extraction de la dent affectée peut être nécessaire. Après le nettoyage des dents, celles-ci sont polies et leur surface lissée afin que la plaque puisse adhérer moins facilement.

Il n'est pas conseillé d'enlever le tartre exclusivement avec une brosse à dents sans anesthésie, car cela peut cacher d'autres problèmes de la dentition et de la cavité buccale. Ce type de nettoyage n'a qu'un effet esthétique, et les problèmes qui sont très souvent en profondeur ne sont pas détectés et donc pas traités.

Comment éviter le tartre chez le chien ?

Pour prévenir le tartre et d'autres maladies bucco-dentaires chez le chien, il est recommandé de prendre des mesures d'hygiène dentaire. Le moyen le plus simple et le plus efficace est de brosser les dents de son chien. Un brossage régulier avec une brosse à dents et un dentifrice spécial pour chien est le meilleur moyen d'éliminer la plaque dentaire du quotidien. En éliminant régulièrement la plaque dentaire, on évite l'accumulation de minéraux sur la plaque et donc la formation de tartre. Pour faciliter le brossage des dents de votre chien, il est judicieux de l'habituer dès son plus jeune âge et avec délicatesse à la brosse à dents et son utilisation.

Vous pouvez trouver de nombreux produits de soins dentaires pour chien sur le marché, comme des brosses à dents à petites et grandes têtes, des brosses à dents doigtiers ou même des brosses à dents à ultrasons pour chien. Divers produits à mâcher pour les chiens peuvent également contribuer à l'abrasion de la plaque dentaire et aux soins dentaires. Certains aliments spéciaux contiennent également des substances qui retiennent le calcium présent dans la cavité buccale et contribuent ainsi à la prévention du tartre. Ces mesures simples peuvent aider à prévenir les problèmes dentaires chez les chiens de façon efficace.

 

Maladie des Yeux

 

Comme pour nous, les humains, il existe un grand nombre de troubles oculaires qui peuvent toucher nos amis les chiens. Ces maladies ont généralement des origines bien différentes et peuvent être plus ou moins graves. C’est pourquoi, dès l’arrivée des premiers symptômes qui se présentent chez votre chien, il est important d’agir vite. En effet, les pathologies les plus graves peuvent mener votre toutou à perdre partiellement et parfois même totalement la vue… 

Nous allons reprendre les principales maladies des yeux chez le chien, ainsi que leurs symptômes afin que vous puissiez réagir en fonction et veiller au bien-être de votre compagnon à quatre pattes. 

 

La cataracte 

Une des pathologies les plus courantes chez nos amis les chiens est la cataracte. Tout comme chez l’Homme, elle se manifeste par une opacification plus ou moins intense du cristallin. D’une manière générale, cette maladie se développe avec le vieillissement de l’animal.

Toutefois, elle peut également être due à une maladie, le diabète sucré par exemple ou encore un traumatisme au niveau de l’œil.

En cas de soupçon de cataracte, il est important de consulter rapidement votre vétérinaire, car le risque de cécité est important.

La conjonctivite 

Autre maladie identique à celle des humains : la conjonctivite. Elle se traduit par une inflammation des conjonctives de la face interne des paupières. 

Dans le cas où votre chien serait atteint, les symptômes sont un œil rouge, parfois gonflé ou larmoyant et la présence d’un œdème de la cornée. Attention, toutes les conjonctivites ne sont pas les mêmes et nécessitent un traitement adapté.

Les causes peuvent être une irritation, un parasite ou encore une allergie. Si elle est d’origine virale, cette maladie peut être très contagieuse et se transmet facilement si un chien atteint entre en contact avec un autre chien.

Même si les formes les plus légères peuvent guérir d’elles-mêmes, nous vous conseillons de rendre visite à votre vétérinaire dans tous les cas afin qu’il vous donne un traitement adapté pour prendre en charge les symptômes. 

Le glaucome 

Le glaucome est lié à la dégénérescence du nerf optique du chien. Petit à petit, les capacités visuelles de votre animal sont réduites, cela se passe depuis la périphérie des yeux vers le centre. Dans ce cas, vous observerez peut-être votre chien se cogner. 

Le glaucome est dû à une augmentation de la pression intraoculaire, elle-même due à une accumulation d’humeur aqueuse (liquide clair situé dans l’espace entre le cristallin et la cornée). 

Il est possible de soulager votre chien en réduisant cette pression par la chirurgie ou bien par un traitement médicamenteux. En revanche, les conséquences de la maladie sont irréversibles, c’est pourquoi il faut agir rapidement.

L’ectropion et l’entropion

On parle d’entropion lorsque le bord de la paupière s’enroule vers l’intérieur. À l’inverse, l’ectropion correspond à un enroulement de la paupière vers l’intérieur. 

Cette pathologie est souvent constatée sur des animaux assez âgés, mais certaines races y sont prédisposées, comme le Saint-Bernard. 

Dans les deux cas, une intervention chirurgicale (la blépharoplastie) est indispensable afin d’obtenir une guérison durable. 

La luxation du cristallin

La luxation du cristallin, comme son nom l’indique, correspond à une rupture partielle ou totale du ligament qui permet de maintenir le cristallin en place.

Cette malformation est généralement d’origine héréditaire et touche particulièrement les races comme le Fox-Terrier ou le Jack Russel.

Toutefois, la luxation du cristallin peut également être liée à une autre maladie oculaire comme le glaucome expliqué plus tôt, ou une tumeur par exemple. 

Cette pathologie est extrêmement douloureuse pour votre toutou. C’est pourquoi elle doit être prise en charge rapidement. Elle peut, en plus, entraîner le développement d’un glaucome ou bien l’aggraver.

 

Que faire si votre chien est atteint par l’une de ces maladies ? 

Si vous constatez que votre toutou présente l’un des symptômes cités précédemment, la marche à suivre est de ne surtout rien faire ! 

En effet, lui administrer un médicament qui vous semble adéquat comme du collyre risque d’aggraver la situation.

Dans tous les cas, consultez le vétérinaire de votre chien au plus vite. Il est le seul à pouvoir donner le traitement adapté à la pathologie oculaire de votre animal. Le cas échéant, il pourra également vous conseiller un produit pour soulager votre chien en attendant le jour de la consultation. 

Sang dans les selles ou les urines

 

Sang dans les selles

La présence de sang dans les selles d'un chien est un signal d'alarme à ne pas prendre à la légère, sans toutefois tomber dans la panique. Cela se traite en général très bien avec des médicaments appropriés.

Les selles de votre chien sont d'une nette couleur rouge, ou bien anormalement foncées. Bien qu'impressionnant, ce trouble aux origines complexes reste relativement commun. Il est cependant important d'en comprendre les origines, afin de mieux y faire face.

On distingue deux situations distinctes : l'hématochézie et le méléna.

L'hématochézie désigne des selles mélangées à du sang rouge pur, provenant de la partie basse du système digestif (gros intestin ou rectum). Ce symptôme peut s'expliquer par :

  • une affection parasitaire
  • une intolérance alimentaire
  • une colite (inflammation de la muqueuse du côlon)
  • une maladie infectieuse : parvovirose, gastro-entérite hémorragique
  • une tumeur rectale
  • la présence d'un corps étranger dans le système digestif
  • un trouble des glandes anales

Dans le cas du méléna, c'est du sang digéré provenant de la partie haute du système digestif qui se retrouve dans les excréments. Il est très foncé, rendant les crottes noires. Il provient en général :

  • D'une blessure, un abcès ou une tumeur de la bouche ou de la cavité nasale
  • D'une gastrite sévère, un ulcère ou une tumeur de l'estomac
  • D'une inflammation, un ulcère ou une tumeur de l'intestin grêle proximal

Il est malheureusement impossible de déterminer avec exactitude l'origine des selles ensanglantées d'un chien sans analyses. Il est par conséquent très difficile d'y remédier vous-même...Ne donnez surtout aucun médicament à votre animal, au risque d'aggraver les choses. Le seul traitement que vous pouvez lui administrer sans crainte est un pansement digestif, dans le cas où les saignements s'accompagnent d'une diarrhée.

  • Du sang dans les selles ne cache pas forcément une maladie atroce, mais souvent une pathologie qui se soigne très bien avec un traitement adapté. Sachez également que l'hématochézie est moins alarmante que le méléna, le sang rouge provenant généralement d'une simple irritation du colon ou de l'anus. Il convient cependant de consulter votre vétérinaire au plus vite, surtout si les pertes de sang sont associées à des vomissements, et si l'état général du chien se dégrade. Votre praticien pourra pratiquer une analyse de selles, une échographie ainsi qu'un examen radiologique ou une endoscopie si nécessaire.

Et si c'était une intoxication au raticide ?
L'ingestion de raticide anticoagulant peut également expliquer la présence de sang dans les selles d'un chien. Si votre animal a pu avoir accès à un tel poison, présente un état léthargique et vomit du sang, vous devez consulter votre vétérinaire sans tarder.


 

Sang dans les urines

Si votre chien a du sang dans les urines : c'est probablement de l'hématurie. Vous devez consulter d’urgence votre vétérinaire afin qu’il fasse des analyses et en détermine la cause.

Les infections urinaires sont assez fréquentes chez le chien. La présence de bactéries dans la vessie ou les reins est l’une des principales raisons pour lesquelles un chien peut avoir du sang dans ses urines. Mais c’est loin d’être la seule ! Parfois cette situation peut même gravement endommager les reins de votre animal, voire engager son pronostic vital. En effet, l’hématurie, qui désigne la présence de sang dans les urines est susceptible d’avoir des causes multiples : traumatisme des voies urinaires ou génitales, maladies infectieuses, calculs urinaires, tumeur dans les reins, la vessie ou les voies urinaires, troubles de la coagulation… Une intoxication peut également provoquer une hématurie.

Mais il est délicat de faire la différence entre une hématurie et une hémoglobinurie, cette dernière étant caractérisée par la présence d’hémoglobine dans les urines. Dans ce cas, les urines sont d’une couleur rouge-marron foncé. La destruction des globules rouges peut être due à une anémie, une intoxication ou une maladie parasitaire appelée piroplasmose.

Un troisième type de sang dans les urines est la myoglobinurie. Elle est, elle, plutôt due aux coups de chaleurs, convulsions et autres électrocutions.

Si vous constatez du sang dans les urines de votre chien, vous ne pourrez rien faire par vous-même pour y remédier. Il est par contre conseillé de se préparer à répondre à un maximum de questions vétérinaires : quelle est la couleur des urines ? Quand le sang apparaît-il ? Est-ce une coloration ou y a-t-il des caillots ? Le chien a-t-il des difficultés à uriner ? Sa miction semble-t-elle douloureuse ? Présente-t-il d’autres symptômes comme de la fièvre ? Notez tout ce que vous pourrez constater.

En effet, face à ce problème, il est toujours nécessaire de consulter rapidement votre vétérinaire. Lui seul peut établir un diagnostic précis et décider du traitement approprié. Des analyses d’urine et de sang seront pratiquées, les premières parfois sous cystosynthèse : la vessie est directement ponctionnée au travers de l'abdomen à l'aide d'une aiguille et d'une seringue. Des tests bactériologiques peuvent également s’avérer nécessaires, de même que l’imagerie pour déceler une éventuelle lésion ou tumeur. Une simple infection urinaire peut être soignée avec un traitement par antibiotiques (qui peut être assez long), alors que des calculs ou une tumeur nécessiteront une chirurgie.

 

Affection des glandes anales

 

Affection des glandes anales

Les glandes anales du chien, deux petits sacs placés de part et d’autre de l’anus, peuvent être le siège d’affections gênantes, douloureuses voire dangereuses pour l’animal. Quelles sont ces affections ? 

Les glandes anales du chien, siège de différentes affections

Les glandes anales, également appelées sacs anaux, sont constituées par un repli de peau au niveau du muscle de l’anus. Chaque sac débouche aux bords latéraux de l’anus par deux petits orifices situés à 4h et à 8h de la sortie du rectum. Ces glandes contiennent une sécrétion normalement brune ou jaune-orangée à l’odeur âcre très désagréable qui sert à la communication olfactive avec les autres chiens.

Il arrive malheureusement que ces glandes anales soient le siège de différentes affections : impaction (ou obstruction), inflammation, infection, abcès ou fistule.

La cause exacte de ces problèmes n’est pas encore réellement connue mais certains facteurs pourraient expliquer la survenue de ce type d’affections tels que des sécrétions trop épaisses, un canal d’évacuation des sécrétions trop étroit ou un affaiblissement du tonus musculaire anal.

D’autres affections comme des tumeurs peuvent atteindre les glandes anales.

Les impactions des glandes anales du chien

Les impactions résultent d’une accumulation de sécrétions dans les glandes anales que le chien est alors incapable de vidanger naturellement lors de la défécation. Il en résulte une sensation d’inconfort pour le chien qu’il va essayer de soulager en frottant son arrière-train au sol : c’est le fameux « signe du traîneau ». Le chien peut aussi essayer de se lécher ou de se mordiller la région du périnée, les flancs ou la région lombo-sacrée. Il peut aussi éprouver des difficultés à s’assoir ou à déféquer.

Il peut arriver, à force de léchages et de grattages répétés, qu’une dermatite pyotraumatique se développe au niveau des zones d’automutilation.

Les infections des glandes anales du chien

Les glandes anales du chien peuvent aussi s’infecter. Cette infection est très douloureuse pour le chien : elle se manifeste par des symptômes identiques qu’en cas d’impaction en plus d'un éventuel écoulement sanguinolent par le canal de la glande anale.

Les abcès et les fistules des glandes anales du chien

Une infection des glandes anales peut se transformer en abcès de la glande anale, très douloureux pour le chien. On observera alors un gonflement du côté du sac anal touché, de la fièvre ainsi qu’un abattement de l’animal.

Ces abcès peuvent se rompre et former une fistule, c’est-à-dire une petite plaie située à droite ou à gauche de l’anus et de laquelle s’écoule un liquide sanguinolent.

Les tumeurs des glandes anales

Les tumeurs des glandes anales se caractérisent par l’apparition d’une masse dans la région située autour de l’anus. Deux types de tumeurs peuvent essentiellement se développer au niveau des glandes anales : les adénomes, des tumeurs bénignes et les adénocarcinomes des glandes anales, des tumeurs cancéreuses.

Que faire si vous suspectez une affection ?

Si votre chien se frotte l’arrière-train par terre, se le lèche, ou montre des signes de douleur ou d’inconfort, la première des choses à faire est de s’assurer que votre chien a été vermifugé récemment. C’est probablement la première des choses que votre vétérinaire va vérifier si vous emmenez votre chien en consultation. En pour cause, la présence de vers intestinaux peut provoquer des symptômes similaires à une affection des sacs anaux.

Si ce n’est pas le cas, mettez à jour la vermifugation de votre animal.

Si malgré cela, les symptômes persistent, consultez votre vétérinaire afin qu’il procède à un examen des glandes anales votre chien.

Quel traitement en cas de simple obstruction ou d’inflammation des glandes ?

Si le vétérinaire constate que les glandes anales sont obstruées, il procèdera alors à leur vidange. 

En complément de cette vidange, il est possible d’aider naturellement à la décongestion des glandes anales de votre chien à l’aide de médicaments de plantes à base de Marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum L.).

En cas d’inflammation associée, le vétérinaire pourra prescrire une pommade antibiotique et/ou anti-inflammatoire.

Quel traitement en cas d’infection des glandes anales ?

Si les glandes sont infectées, le vétérinaire prescrira un traitement antibiotique par voie générale pour faire suite à la vidange des sacs anaux. Ce traitement systémique pourra âtre accompagné de l’instillation locale d’antibiotiques et de corticoïdes directement dans les glandes.

Quel traitement en cas d’abcès des glandes anales ?

En cas d’abcès, la palpation ou la vidange des glandes par le vétérinaire est si douloureuse pour le chien qu’elle nécessite une sédation voire une anesthésie générale de l’animal. Le vétérinaire pourra si besoin soulager l’animal en incisant la région péri-anale afin de débrider un abcès qui n’aurait pas encore percé. Le traitement médical reposera ensuite sur l’administration de médicaments analgésiques pour lutter contre la douleur et antibiotiques pour faire disparaître l’infection.

Si les impactions sont récurrentes, que le besoin de vidange devient trop fréquent et/ou que les glandes s’infectent de façon répétée, votre vétérinaire pourra également envisager un retrait chirurgical des glandes annales.

Quel traitement en cas de tumeur cancéreuse des glandes anales ?

En cas de tumeur cancéreuse des glandes anales, le traitement peut être chirurgical, radiothérapique et/ou chimiothérapique mais le pronostic des chiens atteints de cette tumeur agressive est généralement mauvais.

 

Insuffisance cardiaque

 

Insuffisance cardiaque

L'insuffisance cardiaque chez le chien est un trouble grave. Heureusement, des traitements efficaces existent, permettant aux animaux affectés de mener une vie presque normale.

L'insuffisance cardiaque est caractérisée par un dysfonctionnement de la fonction cardiaque, soit due à une baisse générale de la performance du muscle cardiaque, soit suite à des modifications des valvules, soit due à des arythmies cardiaques. Si ce trouble touche particulièrement les sujets vieillissants, les chiens de tous âges peuvent en être victimes.

L'insuffisance cardiaque chez le chien démarre par une première phase asymptomatique, durant laquelle le cœur commence à fonctionner moins efficacement, mais compense cette défaillance en augmentant sa masse et la fréquence de ses battements.

La maladie évolue ensuite vers une deuxième phase décompensée. Le cœur ne parvient alors plus à s'autocorriger, et différents signes apparaissent en cas d'efforts intenses ou de stress :

  • Toux
  • Difficultés respiratoires (respiration accélérée, essoufflement)
  • Fatigue rapide
  • Chien qui semble chercher à cracher quelque chose, comme s'il s’étranglait

?La phase sévère se caractérise par la manifestation nette des symptômes précédents, même au repos. Le cœur est si usé que le chien peut être victime d'une syncope, d'une crise cardiaque ou d'un œdème pulmonaire au moindre effort.

Les causes de l'insuffisance cardiaque sont diverses : défaut de fermeture des valves cardiaques, amincissement de la paroi des ventricules, hypertension artérielle... Une malformation congénitale peut être impliquée, tout comme des troubles acquis au cours de la vie du chien.Au stade asymptomatique, la maladie passe souvent inaperçue. C'est généralement à la deuxième phase qu'elle est mise en lumière, lors de l'apparition des premiers signes. Le vétérinaire va alors diagnostiquer la pathologie en auscultant l'animal à l'aide d'un stéthoscope, et en lui faisant passer des examens complémentaires (radiographie du thorax, échographie du cœur, électrocardiographie).

Dès que la maladie est détectée, les conditions de vie du chien doivent être adaptées pour limiter son activité cardiaque : les exercices violents et les sorties aux heures les plus chaudes sont notamment à proscrire. Il est important de passer à une alimentation thérapeutique pauvre en sel, et d'éviter l'obésité qui aggrave les symptômes. Ces mesures d'hygiène sont complétées par un traitement médicamenteux visant à améliorer le travail du cœur. Il s'agit dans la plupart des cas de comprimés à administrer quotidiennement au chien, pour le reste de sa vie. Mais cela améliore considérablement son état général et lui promet encore de belles années à vos côtés. Dans le cas particulier d'un jeune chien souffrant d'une malformation congénitale, le traitement est majoritairement d'ordre chirurgical. Le pronostic est malheureusement souvent réservé.

Certaines races sont-elles plus à risque ?
 Certaines races sont sujettes à des pathologies particulières pouvant entraîner l'insuffisance cardiaque. Ainsi, le cavalier King-Charles, le yorkshire, et le caniche sont plus spécialement concernés par la maladie valvulaire dégénérative, et le doberman, le boxer et le Terre-Neuve par la cardiomyopathie dilatée.

 

Insuffisance rénale

 

Insuffisance rénale

L'insuffisance rénale du chien peut être chronique ou aiguë. Le rein ne fonctionne plus normalement et ne parvient pas à éliminer les toxines de l'organisme.

L'insuffisance rénale aiguë peut survenir à tout âge alors que l'insuffisance chronique est plutôt présente chez le chien âgé. Dans tous les cas, le pronostic dépend de l'âge du chien, de la cause de l'insuffisance et de la rapidité de la mise en place d'un traitement par le vétérinaire.

Les symptômes de l'insuffisance rénale aiguë sont nombreux mais non caractéristiques : seule une prise de sang permettra d'établir le diagnostic. Votre chien est fatigué, il manque d'appétit et peut même refuser la nourriture. Il vomit, a la diarrhée, peut avoir des douleurs en urinant et même arrêter totalement l'émission des urines. Il a mauvaise haleine.

Les symptômes de l'insuffisance rénale chronique apparaissent surtout chez le chien âgé. Il se met à boire beaucoup et urine nettement plus fréquemment. Il peut vomir et présenter des signes de fatigue. Votre chien s'alimente de moins en moins et peut être déshydraté. Lorsque la maladie en est à ses débuts, les symptômes ne sont pas visibles. La partie du rein qui fonctionne arrive encore à compenser la défaillance de celle qui est touchée. Les symptômes sont surtout visibles à partir du moment où plus de 70 % du tissu rénal est détruit.

Pour établir un diagnostic, votre vétérinaire va procéder à un examen complet mais il va également faire une prise de sang. Cette dernière va permettre de doser un marqueur qui évalue l'efficacité du rein. Le vétérinaire peut compléter cet examen par une prise d'urines, une radiographie ou une échographie afin de déterminer la cause de l'insuffisance rénale.

Lorsque le chien souffre d'insuffisance rénale aiguë, le traitement passe par la mise en place d'une perfusion permettant d'éliminer les toxines présentes dans le sang. La prise de diurétique (selon les cas), de médicaments pour lutter contre les vomissements ou les autres symptômes est également possible. L'alimentation doit généralement être modifiée afin de ne pas surcharger le rein. Les apports en protéines et en phosphore doivent être limités. Si la cause de l'insuffisance rénale est établie, il faut aussi la traiter. Les conséquences dépendent de l'âge du chien et de la rapidité de l'intervention du traitement. Toutefois, les reins vont rester fragiles et il faudra mettre en place un suivi particulier.

Le traitement de l'insuffisance rénale chronique est plus délicat. Lorsqu'une partie des reins est détruite, elle l'est de manière irréversible. Mais le chien peut vivre plusieurs années dans de bonnes conditions grâce à un traitement adapté. L'alimentation devra être modifiée pour apporter moins de protéines et de phosphore. Votre vétérinaire doit le plus souvent perfuser le chien pour le réhydrater et éliminer les toxines tout en soutenant l'organisme.

 

Anémie chez le chien

 

Anémie chez le chien

Qu’est ce qu’une anémie chez le chien ? A quoi peut-elle être liée ? Comment se manifeste-t-elle ? Comment est-elle diagnostiquée ?

L’anémie se définit comme une baisse du taux sanguin d’hémoglobine. L’hémoglobine est une protéine contenant du fer et présente dans les globules rouges du sang du chien. Sa fonction est de capter l’oxygène dans l’appareil respiratoire pour le libérer dans les autres organes de l’organisme.

Chez le chien, le taux sanguin d’hémoglobine est normalement compris entre 10,3 et 18g/dL de sang. On parle d’anémie lorsque ce taux d’hémoglobine chute en dessous des 10g/dL.

Les causes d’anémie chez le chien

On distingue deux types d’anémies chez le chien selon leur origine : les anémies arégénératives et les anémies régénératives.

Les anémies arégénératives

Les anémies arégénératives (ou anémies centrales) sont dues à une diminution de la production d'hémoglobine.

Cette diminution de la production d’hémoglobine peut elle-même trouver son origine dans :

  • une affection de la moelle osseuse pouvant être causée par :
    • une infiltration tumorale de la moelle osseuse observable lors de leucémie, de lymphome, de mastocytome, de myélome multiple ou bien encore d’adénocarcinome métastasé,
    • certains médicaments ou toxiques,
  • une affection systémique telle qu’une insuffisance rénale ou une insuffisance hépatique, une hypothyroïdie, un hypocorticisme, la présence d’une tumeur, un état inflammatoire chronique ou une parvovirose,
  • des déficits nutritionnels en fer, en vitamine B12 ou en protéines.

Les anémies régénératives

Les anémies régénératives du chien, aussi appelées anémies périphériques, sont liées à une destruction des globules rouges (hémolyse) ou à une perte de ces derniers au cours d’une fuite de sang de l’organisme (hémorragie).

Ainsi, une anémie hémolytique peut trouver sa cause dans une grande variété d’affections du chien comme :

  • une maladie « auto-immune » au cours de laquelle le système immunitaire du chien, dont la fonction essentielle est normalement d’assurer la défense de son organisme vis-à-vis des agressions extérieures (bactéries, virus,...), se « dérègle » en produisant de façon anormale des anticorps dirigés contre ses propres globules rouges. On parle alors d’anémie hémolytique auto-immune,
  • diverses maladies congénitales qui entraînent une fragilité anormale des globules rouges du chien,
  • une intoxication de l’animal, notamment à l’oignon entre autres substances toxiques,
  • la piroplasmose et l’ehrlichiose, deux maladies vectorielles causées par des parasites du chien,
  • diverses maladies à l’origine de microangiopathies (atteinte des vaisseaux sanguins de petits calibres).

Une anémie hémolytique peut également survenir à la suite d’une transfusion sanguine du chien, lorsqu’il existe une incompatibilité entre le sang du chien donneur et celui du receveur.

L'anémie du chien causée par un saignement aigu ou chronique du chien ont des origines potentielles multiples comme:

  • un traumatisme,
  • une intervention chirurgicale,
  • des troubles de la coagulation sanguine en lien avec une intoxication du chien par des raticides, une maladie de Von Willebrand, une hémophilie, une anomalie au niveau des plaquettes sanguines, une coagulation intra-vasculaire disséminée etc.,
  • une infestation massive du chien par des parasites hématophages (qui se nourrissent de sang) du chien comme des puces, des tiques ou bien encore des ankylostomes,
  • la présence de tumeurs au sein du tractus gastro-intestinal ou dans la paroi des vaisseaux sanguins (hémangiosarcome),
  • l’existence d’ulcères gastro-intestinaux qui entraînent des fuites sanguines digestives.

Les symptômes

Chez le chien, une anémie se manifeste par les signes suivants :

  • une pâleur des muqueuses,
  • un abattement et l’apparition plus rapide d’une fatigue lors des efforts,
  • un pouls faible,
  • un ralentissement de la fréquence cardiaque et de la fréquence respiratoire.

L’anémie s’accompagne la plupart du temps d’autres symptômes en lien avec l’affection qui en est à l’origine.

Comment est diagnostiquée l’anémie ?

Pour diagnostiquer une anémie, on mesure le taux d’hémoglobine dans le sang du chien. Le vétérinaire réalise alors une simple prise de sang sur laquelle il demande une numération-formule sanguine.

La numération réticulocytaire, c’est-à-dire l’évaluation du nombre de réticulocytes dans le sang, va ensuite permettre au vétérinaire de caractériser l’anémie. Les réticulocytes sont les globules rouges immatures, qui viennent d’être relâchés dans la circulation sanguine du chien après leur production par la moelle osseuse. Leur nombre permet donc de savoir si l’on a affaire à une anémie régénérative ou arégénérative.

A la lumière de ces résultats et d’autres signes observables lors de l’examen clinique du chien, le vétérinaire recourra à des examens complémentaires afin d’identifier les causes de l’anémie du chien.

Comment la traiter ?

Le traitement de l’anémie du chien dépendra bien évidemment de la cause de cette anémie, diagnostiquée uniquement par le vétérinaire.

 

Diabète du chien

 

Diabète du chien

Le diabète sucré est une maladie caractérisée par un excès de sucre dans le sang. Il est le résultat d'une concentration insuffisante d'une hormone pancréatique l'insuline, dans les tissus qui en ont besoin.

La maladie débute le plus souvent de façon insidieuse et les symptômes commencent à apparaître lorsque le taux de glucose sanguin dépasse le seuil limite pour que son excrétion par le rein soit acceptable. Le premier signe du diabète est la polydipsie-polyurie, c'est-à-dire que l'animal boit beaucoup et urine énormément. Ce syndrome peut se compléter d'une polyphagie (ou augmentation de la faim) malgré un amaigrissement général et progressif. Lorsque le diabète est important, le poil devient terne, a tendance à s'emmêler et à former des bourres. L'animal perd tout tonus et devient léthargique. Il dort beaucoup plus que d'habitude et semble faire des efforts énormes pour se déplacer. Non soigné, le diabète se complique fréquemment d'autres affections générant d'autres troubles. Ces pathologies peuvent être d'origine hépatique, rénale, urinaire ou hormonale.

La concentration insuffisante d'insuline dans les tissus peut être la conséquence d'une sécrétion anormalement basse par le pancréas ou d'un frein à son arrivée dans les sites qui en ont besoin. Plusieurs causes peuvent être mises en évidence (maladies infectieuses, tumeur du pancréas), mais il semble avéré que pour de nombreux diabétiques cette maladie serait héréditaire.

Une fois cette pathologie avérée par une simple prise de sang, le vétérinaire va devoir mettre en place un traitement corrigeant le déficit en hormone pancréatique. Il se compose de deux volets : un volet médical pur (les injections d'insuline) et un volet alimentaire, aussi important que le précédent. Il est impératif chez un animal diabétique de lui apporter un régime pauvre en glucides et en protéines mais riche en fibres. Ceci a pour but de limiter les apports en sucre et en graisse. Le dosage des différents composants étant dans ce cas assez difficile à réaliser en alimentation ménagère, il est fortement recommandé de recourir à l'alimentation industrielle. Des vétérinaires nutritionnistes ont en effet mis au point des aliments spécialement destinés aux animaux diabétiques permettant de leur offrir des rations de qualité constante et adaptées à leur pathologie.

 

L'animal diabétique doit être soumis à un suivi médical constant consistant entre autres à des dosages réguliers de la glycémie permettant de juger de l'effet du traitement et d'en affiner l'application.

Arthrose du chien

 

Arthrose

L’arthrose est la détérioration du cartilage articulaire. Tous les chiens peuvent être atteints d’arthrose. Cette maladie ne peut pas être guérie mais on peut soulager la douleur qu’elle entraîne.

Qu'est ce que l'arthrose ?

L’arthrose est une inflammation du cartilage. Le cartilage de hyaline s’affine, et des proliférations osseuses, appelées ostéophytes, apparaissent. Une effusion de liquide synovial, le fluide présent dans la capsule articulaire, est également observable. L’articulation perd en mobilité et devient douloureuse à chaque mouvement.

L’arthrose primaire

C’est l’arthrose qui touche les chiens âgés. Elle est due à une usure normale des articulations. Elle peut aussi toucher précocement les chiens qui ont une activité physique intense et donc sollicitent en permanence leurs articulations.

Les chiens obèses peuvent aussi avoir de l’arthrose avant l’âge. En effet, un surpoids entraîne une usure inhabituelle des articulations. Ces dernières ne sont pas adaptées pour supporter un poids trop lourd.

L’arthrose secondaire

Si l'arthrose  est secondaire, elle est la conséquence directe de plusieurs affections. Parmi ces affections, on peut citer un traumatisme, une déchirure des ligaments, des malformations génétiques ou encore une maladie des os.

Ainsi, nous savons que certaines races sont sujettes à la dysplasie de la hanche notamment les Golden Retriever ou les Bergers Allemands. Cette malformation congénitale évolue plus ou moins rapidement vers une arthrose douloureuse et invalidante. Un diagnostic précoce est alors indispensable pour traiter le chien au plus vite et ainsi prévenir l'apparition de l'arthrose.

Quels sont les symptômes de l'arthrose ?

Lorsque l’animal est atteint, il est plus difficile pour lui de se déplacer. Une activité réduite, des difficultés à se lever ou à franchir des escaliers sont des signes qui doivent alerter le propriétaire.

Chez les chiens, la maladie se développe vers l’âge de 8 ans .

Une boiterie, une atrophie musculaire et un élargissement de la capsule articulaire sont d’autres signes remarquables. L’évolution progressive de cette condition peut  être ponctuée de « crises arthrosiques » très invalidantes, durant lesquelles l'animal peut présenter une douleur intense, au point de ne plus pouvoir se déplacer.

Pour confirmer le diagnostic, le vétérinaire procède à des examens radiologiques. Le cartilage n’étant pas visible sur les radiographies, ils permettent de visualiser un espace articulaire diminué. La maladie s’aggravant, des ostéophytes et des modifications de l’os sous-jacent sont visibles sur les radiographies

Le traitement de l’arthrose

Le traitement peut être médical ou chirurgical. Selon la sévérité et le type d’arthrose, l’animal pourra parfois récupérer intégralement sa mobilité une fois l’opération effectuée.

Il faut noter toutefois que l’arthrose est une maladie dégénérative et que le traitement est administré à vie.

Pour ce qui est du traitement médical, s’agit le plus souvent d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Leur administration doit se faire dans le cadre d’un suivi vétérinaire pour éviter le développement de complications, notamment, de troubles digestifs. Il arrive que des corticoïdes soient utilisés pour soulager rapidement la douleur, mais ils restent réservés à un usage sur le court terme.

Prévention de l'arthrose

Il existe plusieurs méta-analyses sur l’arthrose chez les animaux de compagnie. Une méta-analyse combine les résultats d'une série d'études indépendantes sur un problème donné, selon un protocole reproductible. Ainsi, les conséquences de l'obésité et de son stress mécanique sur l'apparition de l'arthrose sont bien établies et documentées, notamment par le biais de méta-analyses publiées par le “Journal of American Veterinary Medical Association".

Selon ces méta-analyses, il apparaît donc primordial de nourrir son animal de manière adaptée à ses besoins, tels que sa taille, son âge et son niveau d’activité physique. Ainsi, on évite une pathologie douloureuse pour l’animal et on augmente son confort de vie.

 

10 Signes précurseurs de cancer chez le chien

 

10 Signes précurseurs de cancer chez le chien

Si vous savez reconnaitre certains signes, la détection précoce pourrait bien sauver votre fidèle compagnon. Nous voulons tous des animaux heureux et en bonne santé, aussi longtemps que possible ! 

1. PERTE DE POIDS ET DE L’APPÉTIT

Si votre animal suit un régime dans le but de perdre du poids et que cela fonctionne, alors tout est parfait. Par contre, si vous n’avez rien modifié dans ses habitudes alimentaires et qu’il ne semble plus intéressé par la nourriture qu’il dévorait auparavant, cela peut être source de préoccupation. Encore une fois, ne nous alarmons pas ! Le manque d’appétit et la perte de poids sont assez fréquents et peuvent simplement être d’ordre passager en raison d’un stress ou d’un quelconque changement vécu à la maison. Mais il reste que cela peut aussi être un signe qui nous interpelle en cas de durée à plus long terme. Soyez donc attentifs et gardez un œil réaliste sur le comportement alimentaire de votre animal. Si cela fait plus de deux ou trois jours qu’il ne mange pas, je vous conseille de le faire ausculter par un vétérinaire. Faites aussi attention à son poids. Si, par exemple, votre chat mange normalement, mais se met à perdre du poids sans raison apparente, essayez de le peser quotidiennement pendant une semaine ou deux. Si la situation persiste, votre vétérinaire aura alors en main des preuves tangibles du problème, ce qui l’aidera à poser un meilleur diagnostic.

2. APPARITION DE BOSSES

Ceci est, de loin, le signe le plus connu et le plus évident de cancer. Cependant, il ne faut pas sauter aux conclusions trop rapidement. Il est vrai toutefois que les tumeurs ou les bosses qui poussent ou ne disparaissent pas peuvent s’avérer très dangereuses dans certains cas. Nous aimons tous dorloter nos animaux. Que ces marques d’affection soient aussi une occasion de déceler ce qui n’est pas normal au toucher. C’est un examen médical finalement assez agréable ! Quel chien, chat ou cheval n’aime pas se faire masser délicatement et caresser ? Si vous trouvez des bosses, ne paniquez pas ! Il peut y avoir d'autres explications : verrues, tumeurs bénignes, kystes, etc. Si, toutefois, les bosses ne disparaissent pas ou se développent, faites-les examiner par votre vétérinaire dès que possible.

3. PROBLÈMES CHRONIQUES DE PEAU

Comme les animaux aiment être à l'extérieur, les lésions, plaies ou blessures ne sont pas rares. En particulier si votre compagnon joue ou se bat parfois avec d’autres. En soi, ces problèmes de peau (dans les cas non extrêmes) sont plutôt inoffensifs et guérissent avec le temps et, si nécessaire, avec un traitement médical. Cependant, si vous voyez que les plaies ou les blessures ne guérissent pas ou que votre animal a des démangeaisons chroniques et des lésions, cela peut être un signe de cancer de la peau et doit être pris au sérieux.

  • 4. TOUX OU DIFFICULTÉ À RESPIRER

La toux n’est jamais une chose naturelle chez les animaux. Ils ne dégagent pas leur gorge comme les humains dans le but de mieux aboyer ou miauler. Avez-vous remarqué une toux sèche et improductive chez votre chien ? Cela peut être un signe de cancer des voies respiratoires ou des poumons. Si la toux persiste ou, pire, si du sang apparait, ne perdez pas de temps et consultez rapidement.

5. DIARRHÉES ET VOMISSEMENTS

De temps en temps, tout comme nous, les animaux peuvent avoir des épisodes de troubles digestifs caractérisés par des diarrhées ou des vomissements. Ce n’est jamais agréable, mais est, dans beaucoup de cas, passager, voire bénin. Cela dit, ce n’est pas insignifiant. Si ces symptômes persistent, surtout s’ils sont accompagnés de ballonnements, cela peut être un signe de mauvaise santé de l'estomac ou du côlon. Il est préférable de demander un avis médical en cas de doute. Si vous trouvez du sang dans les selles ou les vomissements, consultez immédiatement.

6. ODEURS ANORMALES

Soyons honnêtes ! Nos compagnons à fourrure ne sentent pas toujours la rose, c’est vrai ! Des problèmes de digestion ou des changements dans les habitudes alimentaires et leur haleine peut soudain sentir très fort ! Cependant, certaines odeurs persistantes ne sont pas normales et doivent être prises au sérieux. Il est toujours sage d'enquêter d’un peu plus près si vous détectez une odeur inhabituelle plutôt nauséabonde. Prenez le temps de le dorloter un peu et profitez-en pour être à l’affut des petits changements : les mauvaises odeurs viennent-elles de la bouche ou des oreilles ? Est-ce une plaie qui guérit mal ? Ne vous dites pas simplement que votre animal a besoin d’un bon brossage de dents ou d’une sortie. Il est toujours préférable de consulter pour rien plutôt que d’en arriver à devoir gérer une situation incontrôlable.

7. FRÉQUENCES DES SELLES

Les animaux ont des habitudes très régulières dans tous les domaines. Leur horloge interne nous avertit quand ils veulent qu’on leur prête attention. Par exemple, les chiens et les chevaux font savoir quand il est temps de les emmener en promenade ou de les monter. Ils peuvent même exprimer des plaintes si nous sommes en retard ou distraits et que nous les oublions. Leurs habitudes en matière de selles sont très fixes également. Dans ce domaine aussi, nous devons être à l’écoute de leurs besoins comme nous le sommes des nôtres. Si vous remarquez que votre chat a de la difficulté à uriner ou va à la litière plus souvent que d'habitude, cela devrait vous interpeler. Si, pendant sa marche, votre chien tente à plusieurs reprises de déféquer, mais avec difficulté, quelque chose n’est pas normal ! Comme je l'ai déjà mentionné, si du sang apparait dans les selles ou l'urine, consultez sans tarder.

8. LÉTHARGIE

En cas de cancer, les animaux seront naturellement faibles et fatigués. Quelques signes sont assez évidents. Votre chien, très joueur d'habitude, devient tranquille ou semble ne plus apprécier les promenades qu’il aimait tant. Votre chat ne s’intéresse plus à ses jouets préférés ou y joue de moins en moins longtemps. Votre petite boule d’énergie n’a plus envie de bouger mais plutôt de se reposer toute la journée… Vous connaissez votre animal et son niveau d’énergie. Même les chats, qui ont tendance à dormir beaucoup, auront souvent une période de jeu au cours de la journée. Si, même quand vous le stimulez, votre animal n’a plus beaucoup de réaction, cela devient préoccupant. On ignore trop souvent ce que sont les méfaits du soleil sur le chien. En effet, si l’origine des tumeurs malignes de la peau est souvent inconnue et que certains virus peuvent parfois être mis en cause, il n’en reste pas moins que le dysfonctionnement hormonal et les rayonnements solaires sont à l'origine du développement de bon nombre de cancers cutanés chez le chiende blessure et que ces symptômes persistent, le problème peut se situer dans les os, les muscles etc.

10. CONVULSIONS

Dernier symptôme et non le moindre : les convulsions. Le sentiment d’impuissance face à la souffrance de votre fidèle compagnon peut déclencher un sentiment de panique tout à fait normal. Même si cela n’est pas forcément un signe de cancer, il ne faut jamais prendre un épisode de convulsions à la légère. Chez les animaux d’un certain âge, une crise peut parfois indiquer la présence d’une tumeur au cerveau.

 

Cancer de la peau chez le chien

 

Cancer de la peau

On ignore trop souvent les méfaits du soleil sur le chien. En effet, si l’origine des tumeurs malignes de la peau est souvent inconnue et que certains virus peuvent parfois être mis en cause, il n’en reste pas moins que le dysfonctionnement hormonal et les rayonnements solaires sont à l'origine du développement de bon nombre de cancers cutanés chez le chien.

La multiplication excessive des cellules tumorales est à l'origine de modifications cutanées qui passent d'abord inaperçues, mais qui rapidement provoquent des signes cliniques, qui doivent " faire penser cancer ". 

Il s'agit essentiellement de lésions en relief, sous la forme de plaques, d'excroissances, de nodules, de plus ou moins grande taille, qui peuvent s'ulcérer et saigner. Ces lésions apparaissent dans n'importe quelle zone du tégument cutané, et évoluent plus ou moins rapidement. Retenons que l'aspect des différents types tumoraux est dans l'ensemble relativement semblable, même si certaines tumeurs peuvent avoir des caractéristiques évocatrices. La conséquence directe est la difficulté, voire l'impossibilité d'affirmer le caractère agressif ou inoffensif de la tumeur d'un point de vue clinique et la nécessité d'avoir recours le plus rapidement possible à des examens complémentaires. Ainsi, il n'est pas possible de prévoir le comportement d'un nodule de petite taille, sous prétexte qu'il évolue lentement et semble peu agressif.

D'autre part, il faut également noter que certaines tumeurs cutanées peuvent se manifester sous des formes cliniques très déroutantes, difficiles à diagnostiquer au prime abord : rougeur généralisée de la peau, empâtement cutané localisé, déformation du chanfrein…En outre, certaines tumeurs cutanées sont responsables de l'apparition de syndromes dits paranéoplasiques, c'est à dire qui accompagnent son développement, mais sans rapport direct avec sa présence " physique ". Ainsi, on peut observer des vomissements, une diarrhée, un amaigrissement, une soif augmentée, des troubles sanguins, une anémie...

Ces signes sont dans certains cas de véritables sonnettes d'alarme qui permettent d'attirer l'attention vers la présence de telle ou telle tumeur de la peau jusque là passée inaperçue.

Des races prédisposées

Certaines races sont plus prédisposées que d’autres aux tumeurs malignes de la peau engendrées par le rayonnement solaire : les boxers, les labrador retrievers, les teckels (mastocytomes de la peau), les beaucerons (carcinomes epidermoïde), les dobermanns, les bouledogues, les bull terriers, les bichons, les caniches, les schnauzers et la plupart des chiens nus, à poil court et fin, à poil blanc et clair, à peau rose.

Sont également concernés tous les chiens sujets à une exposition prolongée au soleil tels que les chiens vivant à l’extérieur, les chiens en promenade,  les chiens de travail, les chiens rasés en tout ou partie et les chiens de compagnie durant l’été.


 

Lymphome cutané

Qu’est-ce qu’un lymphome cutané ?

Un lymphome cutané est une prolifération tumorale de lymphocytes (des cellules du système immunitaire) au sein du tissu cutané. En d’autres termes, il s’agit d’une tumeur maligne de la peau.

On distingue en réalité deux formes de lymphomes cutanés : le lymphome cutané épithéliotrope et le lymphome cutané non épithéliotrope.

Le lymphome cutané épithéliotrope

Le lymphome cutané épithéliotrope est une affection cutanée rare du chien liée à une infiltration de lymphocytes T tumoraux.

Chez le chien, le plus fréquemment rencontré est le mycosis fongoïde, une forme de lymphome cutané épithéliotrope qui touche au départ la peau et/ou les muqueuses de l’animal sous des tableaux cliniques très variables et qui peut s’étendre par la suite aux nœuds lymphatiques et aux organes internes de l’animal. Cette forme de lymphome cutané s’observe surtout chez les chiens très âgés. Le Cocker Spaniel, le Coton de Tuléar, le Berger des Pyrénées, le Bichon frisé et l’Airedale terrier pourraient y être prédisposés tout comme les chiens qui souffrent de dermatite atopique.

Le lymphome cutané épithéliotrope peut également être associé à une leucémie (présence de cellules tumorales dans le sang). On parle alors du syndrome de Sézary.

Plus rarement, il peut n’affecter que l’épiderme et on parle alors de lymphome pagétoïde.

Le lymphome cutané non épithéliotrope

Le lymphome cutané épithéliotrope est une infiltration de lymphocytes tumoraux au niveau de la peau et des muqueuses. Il s’agit de tumeurs malignes rares qui touchent essentiellement les chiens âgés et auxquelles le Saint-Bernard, le Boxer, le Setter Irlandais, le Cocker, le Berger Allemand, le Scottish Terrier et le Golden Retriever seraient prédisposés.

Quels sont les symptômes du lymphome cutané chez le chien ?

Chez le chien, les lymphomes cutanés peuvent se manifester sous des formes très variables. Les premiers symptômes sont généralement peu spécifiques et peuvent évoquer de nombreuses autre affections de la peau.

Selon sa forme, un lymphome cutané peut ainsi se manifester par :

  • un érythème, autrement dit une rougeur de la peau qui peut apparaître par plaques,
  • une dépigmentation de la peau, notamment au niveau des jonctions entre la peau et les muqueuses, de la truffe ou des coussinets,
  • un squamosis (apparition de « pellicules »),
  • l’apparition de nodules sur la peau, d’ulcères, de croûtes et/ ou d’érosions,
  • des hémorragies cutanées,
  • des alopécies localisées (perte de poils),
  • un prurit (sensation de démangeaison de la peau) parfois intense.

Ces lésions peuvent coexister sur un même animal en même temps ou se succéder dans le temps. Une atteinte de l’état général du chien peut aussi être observée parfois.

Comment est diagnostiqué un lymphome cutané chez le chien ?

Face à des lésions qui pourraient faire penser à un lymphome cutané, le vétérinaire va d’abord s’attacher à réaliser un examen cytologique en ponctionnant une lésion cutanée à l’aiguille fine.

Si les résultats de l’examen cytologique sont douteux, le vétérinaire obtiendra un diagnostic de certitude à l’aide d’un examen histopathologique. Pour ce faire, le vétérinaire va réaliser plusieurs biopsies cutanées sur l’animal.

Si l’examen histopathologique confirme la présence d’un lymphome, le vétérinaire réalisera alors un bilan d’extension comprenant une radiographie thoracique, une échographie abdominale ainsi qu’une ponction ou une biopsie médullaire.

Quel traitement pour le lymphome cutané du chien ?

Le traitement dépend de la forme sous laquelle se présente le lymphome cutané du chien.

Il peut faire appel uniquement à la chimiothérapie pour les formes diffuses et orales ou à la chirurgie suivie d’une chimiothérapie adjuvante pour les formes nodulaires et en plaques.

Dans tous les cas, le pronostic des chiens atteints de lymphome cutané reste assez sombre même si les traitements peuvent donner lieu à une rémission temporaire.


 

Mélanome

Qu’est-ce qu’un mélanome ?

Un mélanome désigne une tumeur due à une prolifération anormale de mélanocytes, une variété de cellule de la peau dont le rôle est de la pigmenter et de la protéger des rayons UV. 

De nature bénigne ou maligne (cancéreuse), le mélanome peut se développer :

  • à l’intérieur de la cavité buccale,
  • sur la peau du chien,
  • ou à l’intérieur de l’œil du chien.

Plusieurs formes de mélanomes chez le chien

Le mélanome de la cavité buccale

Les mélanomes qui touchent la cavité orale du chien sont le plus souvent malins (cancéreux). Il s’agit même d’un type de cancer particulièrement agressif qui a tendance à métastaser rapidement dans les poumons et dans les ganglions lymphatiques.

Il prend la forme d’une masse, pigmentée ou non, qui peut se développer sur les muqueuses de la bouche (palais, gencives, sous la langue…). Cette masse peut parfois s’accompagner d’autres symptômes tels qu’une mauvaise haleine, une salivation excessive, un saignement buccal ou des difficultés à déglutir.

Les mélanomes de la cavité buccale sont les tumeurs buccales les plus fréquentes chez le chien. Ils représentent 30 à 40% des cas de tumeurs buccales du chien.

Le mélanome cutané du chien

Les mélanomes cutanés du chien situés sur sa tête ou son tronc sont le plus souvent bénins alors que ceux qui sont placés sur une jonction cutanéo-muqueuse (entre la peau et une muqueuse comme par exemple les lèvres ou les paupières) ou à la base d’une griffe sont majoritairement cancéreux.

Le mélanome se présente généralement sous la forme d’un petit nodule de 1 à 2 cm, généralement pigmenté (mais ce n’est pas systématique), en forme de dôme, de consistance ferme et dépourvu de poils, situé dans l’épaisseur de la peau. Les formes de malignes ont tendance à s’ulcérer et à envahir les tissus voisins.

Le mélanome intra-oculaire

Il arrive plus rarement que le mélanome touche certaines structures de l’œil du chien comme :

  • les corps ciliaires ou l’iris. On parle alors de mélanome de l’uvée antérieure. Bien qu’elle soit d’apparition rare, il s’agit de la forme de tumeur intra-oculaire la plus fréquente chez le chien,
  • ou le limbe c’est-à-dire le bord de la cornée, à la frontière entre la cornée et la sclérotique. Dans ce cas, on parle de mélanome limbique ou bien encore de mélanome épibulbaire.

Ce type de mélanome se manifeste par la présence d’une masse, le plus souvent pigmentée, située à l’intérieur de l’œil ou à la surface de l’œil, et pouvant être associée à :

  • un écoulement de larmes (éphiphora),
  • une accumulation de sang à l’avant de l’œil, au pied de l’iris (hyphéma),
  • des signes d’uvéite et/ou de glaucome,
  • des signes de douleurs oculaire .

Les mélanomes qui touchent l’œil du chien sont le plus souvent bénins mais ils peuvent aussi dans de plus rares cas, s’avérer cancéreux. Même s’ils sont de nature bénigne, ces mélanomes peuvent engendrer des complications qui peuvent conduire à la cécité de l’animal.

Le diagnostic du mélanome chez le chien

En cas de suspicion de mélanome chez le chien lors d'un examen clinique, le vétérinaire va généralement procéder à des examens complémentaires tels qu’:

  • une biopsie de la tumeur suivie d’une analyse histopathologique et d’un bilan d’extension comprenant une radiographie thoracique, une radiographie du crâne, une échographie abdominale et une ponction des ganglions en cas de tumeur buccale,
  • une biopsie pour analyse histopathologique en cas de tumeur cutanée. Lorsque la tumeur est maligne, le vétérinaire réalisera un bilan d’extension comprenant une radiographie thoracique, une échographie abdominale et une exploration des ganglions lymphatiques,
  • une échographie oculaire et éventuellement une ponction de la tumeur en cas de tumeur de l’œil. Si la tumeur est cancéreuse, le vétérinaire réalisera un bilan d’extension à la recherche d’éventuelles métastases.

Les traitements du mélanome chez le chien

Le traitement du mélanome de la cavité buccale

En cas de mélanome de la cavité buccale, le traitement de première intention est le retrait de la masse au cours d’une intervention chirurgicale. Selon la taille de la masse et de son extension aux tissus voisins, le vétérinaire peut aller jusqu’à enlever la gencive supérieure et une partie du palais ou une partie de la mâchoire inférieure du chien.

La radiothérapie peut également être envisagée lorsque la chirurgie n’est pas possible ou en complément de l’intervention chirurgicale. Elle peut se pratiquer avant pour réduire la taille de la tumeur ou après si toute la tumeur  n’a pas pu être retirée.

Un vaccin thérapeutique, basé sur la mobilisation du système immunitaire contre le cancer déclaré, est également désormais disponible afin de limiter les métastases.

Le traitement du mélanome cutané

Le traitement du mélanome cutané repose avant tout sur l’exérèse chirurgicale de la tumeur. Si cette dernière est maligne, la chirurgie peut être complétée par une radiothérapie.

Le traitement des mélanomes de l’œil

Le traitement d’un mélanome de l’œil peut reposer sur :

  • une photocoagulation laser,
  • une brûlure de la tumeur par cryothérapie,
  • une résection chirurgicale de la tumeur (en cas de tumeurs de petite taille localisée dans la chambre antérieure de l’œil),
  • une énucléation (retrait du globe oculaire atteint) lorsque la tumeur a provoqué des complications incurables.

 

Tumeurs mammaires chez la chienne

 

Les Tumeurs mammaires

Chez la chienne, plus de la moitié des tumeurs sont des tumeurs mammaires. C’est un problème malheureusement très fréquent.

Les différents types de tumeurs mammaires

Dans 50 à 65% des cas, il s’agit de tumeurs bénignes. Elles grossissent moins rapidement et se développent uniquement localement.

Le reste du temps, ce sont des tumeurs malignes (cancer) qui grossissent de manière agressive et envahissent le reste du corps. Les métastases touchent préférentiellement les poumons et l’enveloppe qui les entoure (la plèvre), cependant elles peuvent également atteindre beaucoup d’autres organes (foie, reins, peau, cœur, os, yeux, système nerveux, glandes surrénales…).

Il existe de nombreux types de tumeurs mammaires : carcinome, sarcome, carcinosarcome, adénome, fibroadénome, papillome… L’adénocarcinome et les tumeurs mixtes sont les plus courants.

Les facteurs de risque

Le sexe : c’est un problème très fréquent chez les femelles et très rare chez les mâles (ces derniers ne représentent que 1% des animaux atteints).

La race. Certaines sont prédisposées : Caniche, Épagneul, Cocker, Berger Allemand, Bichon Maltais, Yorkshire Terrier, Teckel…

L’âge : les animaux de 9-11 ans sont plus souvent touchés.

La prise répétée de médicaments hormonaux (ex : contraceptifs à base de progestérone), car les tumeurs mammaires sont hormono-dépendantes.

Ne pas stériliser sa chienne.

Les grossesses nerveuses.

Une alimentation excessive (obésité) ou trop riche en viande rouge. Les rations ménagères augmentent également le risque.

Les symptômes en cas de tumeur mammaire

Tout d’abord, le chien va développer une sorte de boule à hauteur d’une de ses mamelles. Dans la moitié des cas, plusieurs mamelles sont atteintes en même temps. Cela concerne souvent les deux dernières paires (les chiens en ont 5 paires).

En général, les tumeurs malignes engendrent des signes locaux plus importants : gonflement, rougeur, ulcérations, infiltration (la masse est peu mobile et adhère aux autres tissus environnants), ganglions durs et augmentés de volume…

De plus, on observe parfois des symptômes liés à l’invasion des autres organes en cas de métastases. Selon l’organe atteint, il peut y avoir des problèmes respiratoires (ex : toux), locomoteurs (ex : boiterie), rénaux (ex : augmentation de la soif et des urines), nerveux (ex : convulsions), cutanés (ex : lésions et démangeaisons)…

Pour finir, des symptômes dus à syndrome paranéoplasique (les effets indirects d’une tumeur) sont également possibles : fièvre, troubles de la coagulation (CIVD), déformations osseuses (ostéopathie hypertrophique), augmentation du calcium sanguin…

Comment se passe le diagnostic ?

Toute grosseur n’est pas forcément tumorale. Il peut aussi s’agir de diverses autres anomalies : mammite et abcès (une infection), hernie inguinale (une protrusion d’organes à travers la paroi abdominale via le canal inguinal), hyperplasie mammaire, kyste… Le vétérinaire commencera donc par éliminer ces autres options.

S’il s’agit bien d’une tumeur, il faudra effectuer un bilan d’extension pour évaluer sa propagation et son stade (selon un système de classification appelé « TNM » : Tumeur, Nœud lymphatique, Métastases). C’est utile pour avoir une idée du pronostic de l’animal (taux de survie à 1 an, risques de récidive…) et pour comparer l’efficacité des protocoles thérapeutiques. Le bilan comprend 3 parties :
1) Le vétérinaire examine la tumeur afin de la caractériser plus clairement (taille, position, adhérence aux tissus environnants…).
2) Il examine les ganglions lymphatiques régionaux pour voir s’ils sont atteints.  On doit faire une cytoponction à l’aiguille fine de tout ganglion anormal.
3) Il recherche des métastases ailleurs dans le corps à l’aide d’une radiographie du thorax et d’une échographie de l’abdomen. Certains vétérinaires proposent même un scanner ou une IRM.

Pour connaître à l’avance la nature exacte de cette tumeur, une cytoponction ou une biopsie incisionnelle de la masse sont nécessaires. Toutefois, c’est peu réalisé en pratique. En général, on passe directement à une exérèse chirurgicale de toute la tumeur. Elle sera alors analysée à posteriori.

Le traitement des tumeurs mammaires

La chirurgie

Elle est indiquée sauf s’il s’agit d’un carcinome inflammatoire (un type de tumeur), si l’état de santé de l’animal est incompatible avec une opération, ou si cette dernière serait trop invasive (ex : tumeur très étendue ou très adhérente au point de nécessiter l’exérèse de côtes…).

En cas de métastases, la chirurgie peut tout de même apporter un meilleur confort au chien si la tumeur est ulcérée ou de taille gênante. Mais elle n’a alors pas un but curatif et doit donc être couplée à un traitement adjuvant.

Diverses opérations peuvent être proposées selon le nombre de tumeurs, leur nature, leur taille, leur localisation, leurs adhérences, l’âge de l’animal, son état général… Voici les différentes options :

La nodulectomie : excision de la petite tumeur. Ce n’est envisageable qu’en cas de tout petit nodule bénin.

La mammectomie : excision de la tumeur et de la glande mammaire associée.

La mastectomie régionale : excision de la tumeur, de la glande associée et des deux autres glandes drainées par le même ganglion.

La mastectomie totale unilatérale : excision de toutes les glandes du coté touché.

La mastectomie totale bilatérale : excision de toutes les glandes des 2 cotés. C’est une opération très lourde.

Les ganglions lymphatiques sont aussi retirés selon les cas.

Les traitements adjuvants

Différents traitements peuvent également être proposés en plus de la chirurgie : chimiothérapie, anti-inflammatoires, thérapie hormonale (ex : anti-œstrogènes, anti-progestagènes)… Une radiothérapie est aussi envisageable lorsque la résection totale de la tumeur n’est pas réalisable.

Les mesures de prévention

La stérilisation de la chienne a un effet protecteur et plus on la réalise tôt, plus il sera important. En effet, si  on stérilise une chienne avant ses premières chaleurs, son risque de développer une tumeur est de 0,05%. Si l’opération a lieu avant ses deuxièmes chaleurs, le risque est de 8%. En revanche, si elle a lieu après deux ans et demi, il n’y a plus d’effet protecteur significatif et le risque remonte à 26%.

Par ailleurs, pour prévenir les tumeurs mammaires il convient également de fournir une alimentation correcte à sa chienne (sans excès), d’éviter l’obésité et de ne pas lui donner de médicaments à base de progestérone.